Le 29 septembre, à Montpellier, lors de la 17e JEST (Journée d’échanges scientifiques et techniques) que Cosmed a consacré aux ingrédients cosmétiques critiques, le toxicologue Alain Lombard a fait un point complet sur ce qu’on sait des perturbateurs endocriniens. Après avoir abordé le problème de leurs définitions et des critères d’identification, puis leurs modes d’action dans l’organisme humain, il a dressé une liste des substances qui sont reconnues ou suspectées d’appartenir à cette catégorie, et a évoqué les protocoles de tests permettant de les détecter.
Les perturbateurs endocriniens sont aussi désignés par le terme de substances endocrines actives (EAS), qui peuvent être d’origine chimique ou naturelle.
La diversité des perturbateurs endocriniens
Les EAS d’origine chimique
On trouve parmi elles toute une série de substances chimiques, médicaments synthétiques, herbicides, fongicides, insecticides, composés industriels, produits de consommation, sous-produits polluants et métaux lourds, et plus précisément :
• des antioxydants : alkylphénols ;
• des composés organométalliques : sels de tributylétain ;
• des détergents : alkylphénols, nonylphénol, nonylphénol polyéthoxylé ;
• des médicaments : stéroïdes synthétiques utilisés dans les pilules contraceptives (distilbène), éthynil-œstradiol) ;
• des pesticides : organochlorés (DDT, HCH, PCDD) ou organo-azotés (thiazines) ; vinclozoline ;
• des plastifiants : alkylphénols, nonylphénol, phtalates, bisphénol A ;
• des polychlorobiphényles (PCB) ;
• des produits de combustion : dioxines, furanes, HAP (hydrocarbure aromatique polycyclique)…
Les EAS d’origine naturelle
Présentes dans les plantes, elles sont couramment consommées, sous la forme d’aliments (pour les humains comme pour les animaux) et de denrées alimentaires, ou encore de métabolites secondaires de champignons qui peuvent …