Dans un pays où la justice est facilement saisie (tant par les consommateurs avec les actions de groupe que par la concurrence), il est particulièrement important de comprendre ce que l’on peut dire et faire (ou pas), surtout quand on touche au sensible secteur de l’anti-âge en cosmétique. Lors de l’Anti-Ageing Skin Care Conference 2024, Annie Ugurlayan est venue, au nom de l’instance d’autorégulation de la publicité, présenter les tendances clés du moment… et leurs dérives à éviter.
Annie Ugurlayan fait partie de la NAD (National Advertising Division) du BBB National Programs, une organisation indépendante qui supervise plus d’une douzaine de programmes nationaux d’autoréglementation de l’industrie.
“L’autorégulation de la publicité par l’industrie a commencé il y a 53 ans aux États-Unis”, a-t-elle rappelé, “sous la menace de voir la FTC (ndlr : Federal Trade Commission, agence gouvernementale dont la principale mission est l’application du droit de la consommation et le contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles) prendre le pas dans ce domaine”.
La mission de la NAD est aujourd’hui de vérifier la véracité et la pertinence des allégations dans les publicités, et notamment dans le secteur cosmétique.
Parmi la centaine de cas traités chaque année, tous secteurs confondus, environ 20 % relèvent de l’autocontrôle, le reste provenant de signalements émis par des concurrents. Mais pour ce qui est des allégations anti-âge, la plupart des cas traités le sont dans le cadre de l’autocontrôle : “les entreprises ne veulent pas s’attaquer les unes les autres dans ce domaine, a expliqué Annie Ugurlayan, essentiellement parce qu’elles font toutes des allégations similaires !“
Pour elle, quatre grandes tendances se dégagent aujourd’hui dans le monde de la publicité pour l’anti-âge cosmétique.
