Non, les shampooings, ce n'est pas que de l'eau et de la mousse ! Leurs formulations suivent aussi les tendances pour répondre aux attentes du marché, s'enrichissent des ingrédients que permettent les progrès techniques, voient disparaître ceux qui n'ont pas bonne presse… Delphine Lonfier, du laboratoire BASF, a fait le point sur nouveaux standards du genre à la 14e JEST organisée par Cosmed.
La 14e Journée d’Échanges Scientifiques et Techniques sur le thème de "La cosmétologie du cheveu et du cuir chevelu" ne pouvait pas manquer d'évoquer la base du sujet : le shampooing. Pour cela, Cosmed avait convié Delphine Lonfier, responsable du Laboratoire d'application Personal Care de BASF, en lui confiant la tâche de pratiquer un balayage de ce vaste sujet que sont les évolutions des bases lavantes.
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Les produits spécifiques pour le nettoyage des cheveux sont très anciens
", a d'abord rappelé l'intervenante. Mais le premier shampooing liquide pour le grand public, "ancêtre" de nos produits modernes, n'est apparu que dans les années 30, sous la marque DOP… qui attendra 1993 pour proposer le premier shampooing spécifique pour enfant.
Depuis plus de 80 ans, le shampooing liquide est conçu sur une base tensioactive. Mais celle-ci a bien évolué au cours du temps, et les standards d'aujourd'hui n'ont plus grand-chose à voir avec les premières formulations. Avec notamment l'avènement des systèmes tensioactifs ternaires, des ingrédients multifonctionnels, des formulations "free-from" et de la cosmétique verte.
Les systèmes ternaires
À l'origine, le système tensioactif se pratiquait sur un mode binaire, avec une association de nettoyants-moussants anioniques (Sodium C14-16 olefin sulfonae, Sodium pareth sulfate, …
