Il n’aura pas fallu attendre les restrictions gouvernementales concernant la « sobriété énergétique » pour que les concepts d’écoconception voient le jour dans différents secteurs industriels. La loi AGEC, la volonté de réduire l’usage du plastique à usage unique, l’interdiction des microbilles plastiques dans les produits rincés, le souhait de produits plus respectueux de l’environnement des consommateurs, ont contraint les acteurs de l’industrie cosmétique à revoir leur approche. Mais que signifie “écoconception” ? L’analyse d’Estelle Dehier, de Labosphère.
Le pôle Écoconception propose deux définitions.
• Intégration systématique des aspects environnementaux dès la conception et le développement de produits (biens et services, systèmes) avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs tout au long de leur cycle de vie à service rendu équivalent ou supérieur. Cette approche dès l’amont d’un processus de conception vise à trouver le meilleur équilibre entre les exigences, environnementales, sociales, techniques et économiques dans la conception et le développement de produits (Norme NF X 30-264 Management environnemental - Aide à la mise en place d’une démarche d’éco-conception, 2013).
• Approche méthodique qui prend en considération les aspects environnementaux du processus de conception et développement dans le but de réduire les impacts environnementaux négatifs tout au long du cycle de vie d’un produit (Norme ISO14006 v2020).
Comment appliquer ces définitions de façon la plus éthique possible au développement d’un produit cosmétique ? Quels sont les points sensibles ?
Le packaging
L’écoconception est une démarche d’entreprise consistant à intégrer l’environnement dès la phase de conception des produits. Elle vise la réduction des impacts négatifs du produit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie (extraction de matières premières, production, distribution, utilisation et fin de …