La FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) vient de publier les résultats d’une étude inédite pour mesurer le niveau de bien-être des Françaises. Menée par Claude Fischler, Directeur émérite au CNRS, et basée sur une méthodologie innovante dite DRM (Day Reconstruction Method), elle quantifie précisément les émotions associées aux différents moments de la journée et notamment ceux dédiés à l'hygiène et à la beauté.
Quelles sont les principales émotions qui dominent le quotidien des femmes ? Quelles sont leurs sources de plaisir et de peine ? Quelle est la place de la beauté dans leur rapport à la vie et au bien-être ? Autant de questions que viennent éclairer les chiffres et enseignements de cette étude.

La méthodologie

L’étude a été réalisée en mai 2016 sur un panel de 311 femmes âgées de 25 à 50 ans, et a comporté deux volets :
• un questionnaire général sur la satisfaction de vie, les motifs de joie et de peine dans la vie et le rapport à la beauté ;
• un questionnaire DRM consistant à recueillir l’ensemble des épisodes constituant une journée, la durée de ces épisodes et les émotions qui leur sont associées, sur l'ensemble de la semaine.

Les femmes interrogées ont ainsi reconstitué chaque jour leurs activités de la veille en décrivant tout ce qu’elles avaient fait du lever au coucher (aller au travail, animer une réunion, lire leur courrier…,). Puis elles ont évalué, de 0 à 6, l'intensité de dix sentiments éprouvés à ces moments :
• contente/heureuse
• compétente/sûre de moi
• affectueuse/chaleureuse
• calme/détendue
• intéressée/concentrée
• hâte que ça se finisse
• cafardeuse/déprimée
• irritée/en colère
• tendue/stressée
• fatiguée
Cette méthode permet ainsi d'obtenir une sorte de profil émotionnel pour chaque épisode identifié, permettant de définir à la fois un indice de bien-être (comprendre si une activité, de par sa nature, procure du bien-être) et le niveau de bien-être apporté par une activité dans une journée.

Les Françaises : globalement satisfaites mais fatiguées !

Près de 9 Françaises sur 10 (89,1 %) se disent satisfaites de leur vie et 61 % considèrent qu'elle est proche de leur idéal. Celles qui déclarent avoir des préoccupations de sécurité financière, de santé, de vie sexuelle ou de vie de couple ont un score significativement réduit mais qui reste néanmoins élevé.

Et si les femmes sont globalement satisfaites, c'est qu'elles ont le sentiment d’avoir obtenu les choses importantes qu’elles souhaitaient (76,9 %) et qu’elles estiment leurs conditions de vie comme excellentes (62,4 %). 58,2 % d'entre elles ne changeraient rien si elles pouvaient refaire leur vie.

Entre émotions positives…

À la question "Globalement, comment vous sentiez-vous hier ?", les émotions positives dominent largement pour les femmes interrogées. Mais l'étude révèle aussi que les Françaises ont un emploi du temps chargé !
Chacune de leurs journées comprend en moyenne une quinzaine d’épisodes du lever au coucher. Travailler, manger, s’occuper des enfants ou encore effectuer des tâches ménagères (ces deux derniers items cumulant notamment plus de 2 heures et 20 minutes sur une journée) sont les épisodes qui occupent le plus de temps chaque jour.

L'étude a identifié le niveau de bien-être tiré de chacune des activités déclarées, sur une échelle de 0 à 6. Arrivent en tête le fait de faire l’amour (5,43), la pratique du sport (4,21), la lecture (3,60) et les moments de détente (3,24)… alors que le travail (1,07), les transports (1,28), les courses (1,48) et le ménage (1,58) sont en bas de classement.
Au final, les Françaises se disent en majorité "contentes/heureuses" (4,83) et "calmes/détendues" (4,50).

… et grosse fatigue !

Mais si les émotions positives dominent majoritairement les journées des femmes, elles sont contrebalancées par un autre sentiment, qui impacte significativement leur niveau de bien-être : la fatigue.
Le score de fatigue moyen des Françaises atteint 3,56/6 et, parmi elles, elles sont 20 % à déclarer un score très élevé, allant de 5 à 6.

"Ce n’est pas tant la situation familiale ou professionnelle, que la nature et le nombre des activités quotidiennes qui conditionnent la perception de cette fatigue et de ces émotions. Le mercredi, où l’emploi du temps des Françaises est très chargé, est ainsi considéré comme un jour critique. Elles réalisent en moyenne 19 activités le mercredi, soit 4 épisodes de plus que lors d’un autre jour de la semaine. Ce qui explique que leur indice de bien-être est au plus bas (1,3/6) ce jour. À titre de comparaison l’indice de bien-être global des Françaises est au plus haut le dimanche (3,46/6)", précise Claude Fischler, Directeur émérite au CNRS, qui a dirigé cette étude.

La beauté : une préoccupation mais aussi un facteur de bien-être

L'étude s'est particulièrement intéressée au rapport des femmes à la beauté et à l'apparence physique ainsi qu'à la place des moments d'hygiène et de beauté, afin d'identifier leur contribution au bien-être des femmes.

Une beauté contrastée

66,9 % des femmes déclarent être satisfaites de leur apparence physique. Mais cette satisfaction globale cache bien des préoccupations quant à leur beauté.

Ainsi, 56,6 % avouent des femmes que leur physique est une source de soucis, particulièrement en ce concerne le poids ou les problèmes de peau qui concernent 30,5 % des Françaises. Parmi eux, l'acné est le plus souvent citée (47,4 %), avant l'eczéma (20 %) et le psoriasis ou les taches pigmentaires (12,6 %).

Le réconfort des gestes d'hygiène-beauté

Les moments consacrés à l'hygiène et à la beauté tiennent une place importante dans la vie des femmes. Elles y consacrent en moyenne 53 minutes par jour (et cela peut aller jusqu'à 2h30 les jours où elles vont chez le coiffeur), principalement à la maison (67,5 %), mais aussi au travail (13 %) et dans les transports (4,5 %).
Et l’indice de bien-être moyen lié aux gestes hygiène/beauté est élevé : 3,02/6 (contre 2,4 pour l’ensemble des autres activités).

Dans 39 % des cas, ce sont des moments que les Françaises vivent seules, en dehors de leur compagnon ou de leurs enfants. Et il faut noter que l’indice de bien-être ressenti est plus important lorsqu’il s’agit d’instants que les femmes s’accordent pour elles (3,26 quand elles font des soins, 3,50 quand elles prennent un bain…). A contrario, les gestes d’hygiène-beauté davantage ancrés dans le quotidien et assimilés à des gestes "mécaniques" (se laver les dents, par exemple) enregistrent un indice de 2,52. Seule la douche se distingue avec un indice de 3,01, ce moment étant vécu par les femmes comme un temps pour soi.

À noter que les femmes qui retirent le plus bien-être des moments d'hygiène-beauté ne sont pas différentes des autres en termes de soucis ou de peines liés à leur apparence, à leur poids, à leur sécurité financière ou amoureuse, et ne sont ni plus riches, ni plus diplômées ni plus jeunes que la moyenne. Ce sont surtout des femmes qui se font belles pour elles-mêmes sans considérer que la beauté soit particulièrement importante pour réussir sa vie, qui pensent qu'elles sont plus heureuses que la moyenne et se sentent sûres d'elles-mêmes…

"La méthodologie DRM nous permet de comprendre précisément les épisodes qui impactent le niveau de bien-être d’une femme et d'identifier les moments de bonheur, les moments difficiles, l’importance accordée au temps pour soi dans le quotidien…", a commenté Patrick O'Quin, Président de la FEBEA. "Il est intéressant de constater le rôle clé des produits cosmétiques. C’est un signal très fort pour notre secteur, car cela confirme que les produits cosmétiques sont utiles dans la construction du bien-être au quotidien, mais également qu'ils contribuent à la qualité du rapport aux autres. Les produits cosmétiques améliorent concrètement la qualité de vie des femmes !".

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