Les teintures capillaires font régulièrement l’objet de forts doutes quant à leur sécurité d’emploi, tant du point de vue des risques allergiques que potentiellement toxiques liés à leur utilisation. Ces cosmétiques très particuliers font la Une du dernier numéro de 60 Millions de Consommateurs qui a procédé à un essai de 18 d’entre elles, avec des résultats des plus mitigés au regard de ces deux critères. Et cette publication a amené une réponse quasi immédiate de la FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) en forme de mise au point. L’Observatoire des Cosmétiques a décrypté les termes du débat.
"Trop d’ingrédients encore à risques", titre le magazine de l’ Institut National de la Consommation dans son numéro daté d’avril 2011. À l’appui de cette affirmation, un test effectué sur 18 teintures capillaires, dans deux coloris parmi les plus utilisés par les consommatrices : le blond et l’acajou.
Dans son article, 60 Millions de Consommateurs relève que, si ces produits sont toujours très prisés dans la chasse aux cheveux blancs et pour leurs prix très accessibles, ils ne sont pas dénués d’effets indésirables, en termes de tolérance cutanée (des " picotements, démangeaisons légères et même brûlures modérées " ont été ressentis à l’application par les volontaires qui ont effectué le test), mais aussi en termes de risques allergiques (trois colorants réputés parmi les plus allergisants ont été retrouvés dans les formules des produits testés) et même toxiques pour la santé-- une évaluation du profil toxicologique commandée à un "expert toxicologue" par le magazine a relevé les effets toxicologiques suivants (on cite 60 Millions) : " irritation, sensibilisation, risques mutagènes, cancérogènes et reprotoxiques ").
Trois colorants sont plus particulièrement ciblés dans cette enquête : les Toluène-2,5 diamine, Toluène-2,5 diamine sulfate et paraphénylènediamine ( INCI : p-Phenylenediamine), le magazine ayant aussi relevé …
