La liste des 26 “allergènes étiquetables”, établie en 1999, fait depuis longtemps l’objet de nombreuses critiques : souvent considérée comme peu pertinente, peu représentative de la prévalence allergisante des produits cosmétiques, elle fait actuellement l’objet d’une révision au niveau européen. Le récent avis du CSSC pourrait faire évoluer considérablement la réglementation sur les substances allergènes en cosmétique.
Pour rendre son avis, le CSSC a non seulement pris en compte l’ensemble des publications de la littérature scientifique, mais a également fait appel à l’IFRA, appelée à lui fournir les données scientifiques d’intérêt, même non publiées.
Études cliniques, épidémiologiques et expérimentales, données sur l’homme et sur l’animal, ont été étudiées. Les données sur la formation de nouveaux allergènes sous l’action de l’oxydation ou d’activation métaboliques ont de plus été considérées, de même que les conditions et les doses d’exposition.
82 substances classées allergènes avérés pour l’homme
Dans un premier temps, le CSSC dresse une liste des allergènes avérés pour l’homme. Nouveauté par rapport à la liste des 26, celle-ci ne comprend plus seulement des substances chimiques, mais aussi des extraits naturels et des huiles essentielles. En tout : 82 substances sont ainsi listées.
Avec pour chacune son potentiel allergisant, déterminé en fonction du nombre de cas ayant fait l’objet de publications. Les substances les plus préoccupantes se voient ainsi attribuer de +++ (entre 100 et 1 000 cas publiés) à ++++ (plus de 1 000 cas publiés).
Beaucoup font partie de la liste des 26 (notées par un astérisque) :
• Cinnamal* : +++
• Cinnamyl alcohol* : …
