Après l’Opinion du CSSC (et son addendum) sur la sécurité de l’aluminium dans les produits cosmétiques (notamment les déodorants et antitranspirants, les dentifrices et les rouges à lèvres), la Commission européenne a décidé d’aller un peu plus loin en demandant au Comité Scientifique d’élargir son Opinion aux autres types de produits, et de tenir compte de l’exposition globale à cette substance. Le CSSC a neuf mois pour donner son avis sur la question.
Background
L’aluminium (Al) et les composés d’aluminium sont utilisés dans de nombreux produits cosmétiques, particulièrement dans les déodorants, antitranspirants, rouges à lèvres et dentifrices. Plusieurs composés d’aluminium sont réglementés dans différentes entrées du Règlement Cosmétiques n°1223/2009.
En 2013, l’évaluation du risque effectuée par le Norwegian Scientific Committee for Food Safety a montré que les produits cosmétiques, et en particulier les antitranspirants, représentent une contribution significativement plus importante à l’exposition systémique totale à l’aluminium par rapport au régime alimentaire, au moins pour la population norvégienne concernée par cette étude. En conséquence, le CSSC a été mandaté pour évaluer le possible risque pour la santé humaine induit par la présence de l’aluminium dans les cosmétiques. L’évaluation a été basée sur les produits et les composés d’aluminium qui contribuent à l’exposition la plus élevée des consommateurs, à savoir les antiperspirants/déodorants, les dentifrices et les rouges à lèvres.
Dans son Opinion SCCS/1525/14, le SCCS a conclu qu’en raison de l’absence de données adéquates sur la pénétration cutanée, l’évaluation des risques demandée ne pouvait être réalisée.
En 2016, l’industrie a soumis un nouveau dossier de sécurité pour traiter la pénétration cutanée et le devenir de l’aluminium (après application cutanée) sur la base d’une …