Le Dr Philippa Darbre est bien connue pour avoir lancé le débat sur la toxicité de l'aluminium et l'implication de cette substance avec le cancer du sein. La chercheuse britannique vient de publier une nouvelle étude dans le Journal of Inorganic Biochemistry, en collaboration avec les Dr Ferdinando Mannello et Christopher Exley.
Résumé
Cette étude examine la mise en évidence récente du lien entre l’exposition à l’aluminium et l’étiologie du cancer du sein. La population humaine est exposée à l’aluminium chaque jour, à travers son alimentation, l’application d’antitranspirants, l’utilisation de médicaments antiacides et la vaccination. On a maintenant mesuré dans différentes parties de la structure du sein des concentrations d’aluminium plus élevées que dans le liquide sanguin ; les expériences montrent que les concentrations mesurées dans les tissus peuvent jouer de façon négative sur des cellules épithéliales de sein, pouvant entraîner l’apparition d’une instabilité du génome, l’induction de proliférations indépendantes de l’ancrage, et des interférences avec l’action des oestrogènes. La présence d’aluminium dans le sein humain peut aussi altérer son micro-environnement, entraînant des désordres du métabolisme du fer, des oxydations dommageables d’éléments des cellules, des réponses d’inflammation et des modifications de la mobilité des cellules. Il est maintenant nécessaire de chercher si les concentrations en aluminium mesurées dans le sein humain peuvent conduire in-vivo à certains des effets observés sur les cellules in-vitro ; cela pourrait être facilité par l’identification de bio-marqueurs spécifiques de l’action de l’aluminium.
Pour aller plus loin
• Voir l’étude Aluminium and breast cancer: Sources of exposure, tissue …