Un beau teint bien bronzé est encore, dans nos contrées occidentales, synonyme de santé et de prospérité. Mais l’hiver, comme nos modes de vie qui nous confinent souvent à l'intérieur, se prête plutôt aux visages pâles, et on sait tous les dangers, en été ou sous les tropiques, des expositions répétées aux rayons UV du soleil. Reste le "faux-bronzage" ou self-tanning. Avec son actif cosmétique phare : la Dihydroxyacétone (DHA pour les intimes). Mais cette molécule magique n’est-elle pas sans danger ?
Pour les apprentis chimistes, disons que la Dihydroxyacétone est l'acétone qui a subi une double substitution d'atomes d'hydrogène par des radicaux hydroxyles pour prendre la forme d’une cétotriose. Elle est obtenue généralement par une bioconversion du glycérol , sur une base de maïs, de canne à sucre, de blé, de colza, de betterave ou encore d'huile de palme… Ce qui amène beaucoup d’étiquettes cosmétiques (puisque le concept est à la mode) à revendiquer l’ origine naturelle de leur DHA.
La Dihydroxyacétone constitue actuellement l’actif principal des autobronzants (souvent en association avec l’
Érythrulose
pour obtenir des résultats plus esthétiques). Intervenant dans une galénique cosmétique de type lait ou gel, elle permet d’obtenir, en 4 à 6 heures, un effet hâlé, plus ou moins soutenu selon son dosage dans le produit : peu à peu après l’application, la peau se colore jusqu’à paraître naturellement bronzée, sans aucune exposition au soleil.
Elle est aussi utilisée dans des galéniques en sprays à pulvériser, notamment en salons, ce qui permet une application plus régulière et un résultat plus uniforme.
Comment fait-elle ?
La DHA réagit avec la kératine cutanée, ou plus exactement avec les acides aminés des protéines de la peau, par une réaction …