Le Chanel n°5 va-t-il être interdit ? La cosmétique bio va-t-elle y survivre ? La Commission européenne vient de publier ses propositions concernant l’évolution de la réglementation des allergènes de parfumerie. Destinées à augmenter la protection des consommateurs face aux allergies dues aux parfums et aux produits cosmétiques, elles soulèvent quelques inquiétudes, d’où un “Questions/Réponses” publié par la Commission et quelques précisions du commissaire à la Consommation, Neven Mimica.
Qu’entend-on par fragrances allergisantes (ou allergènes de parfumerie) ?
Certaines substances présentes dans les parfums peuvent provoquer une allergie respiratoire ou cutanée. La présente consultation publique ne porte que sur les allergènes cutanés, aussi appelés allergènes de contact, qui peuvent être aussi bien des substances chimiques de synthèse que des substances d’origine naturelle.
Combien de personnes souffrent d’une allergie cutanée induite par des fragrances ? Quels sont les symptômes ?
On estime qu’entre 1 à 3 % de la population en Europe présente une allergie cutanée aux fragrances. Les symptômes les plus fréquents sont une irritation, un gonflement et une éruption, mais ils peuvent évoluer en une affection chronique (eczéma). Une réaction allergique à une substance dépend de nombreux facteurs, notamment de la prédisposition génétique, de l’âge et de l’intensité de l’exposition à cette substance.
Pour quelle raison la Commission a-t-elle demandé au Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) d’émettre un avis sur les fragrances allergisantes ?
Le Règlement sur les produits cosmétiques dresse une liste de substances qui sont interdites dans les produits cosmétiques (Annexe II du Règlement sur les produits cosmétiques) et une liste des substances qui sont autorisées, sous réserve …