La question est posée par des médecins et experts australiens, et c’est l’association Les Amis de la Terre qui la relaie aujourd’hui. Conclusion : les nanoparticules, en plus de représenter un danger pour la santé, seraient inutiles dans les produits de protection solaire où elles n’apportent pas d’efficacité supplémentaire. Une position et des arguments pour la défendre qui ne manqueront pas, on s’en doute, de trouver leurs détracteurs dans le monde cosmétique.
C’est durant une émission télévisée australienne que plusieurs experts de la santé ont mis en doute le réel besoin d’utiliser des nano-ingrédients dans les crèmes solaires.
“Les nanoparticules ne réfléchissent pas les ultraviolets, mais les absorbent”, a déclaré le dermatologue Robert Salmon. “Et en absorbant les rayons ultraviolets, elles produisent des radicaux libres à leur surface. Ce peut être un mécanisme déclencheur d’un cancer de la peau”.
“Plus ces particules sont petites, plus elles sont susceptibles de pénétrer la peau, où elles peuvent cause des dommages plus importants”, a ajouté le Dr Gregory Crocetti, du Earth Nanotechnology Project.
Le Dr Andrew Penman, du Cancer Council (une association australienne non gouvernementale de lutte contre le cancer), a renchéri : “Les nano-ingrédients ne sont pas nécessaires dans les crèmes solaires. Ils n’apportent rien à leur qualité”.
Et le Dr Salmon de mettre en garde, certaines personnes encourent davantage de risques quand elles utilisent des solaires contenant des nanoparticules : “Quand la fonction barrière de la peau est affaiblie, les nanos pénètrent plus profondément. Ce peut être le cas des personnes qui ont des eczémas, ou de certains patients qui suivent des traitements contre l’acné. Les personnes qui travaillent …