Parabènes, phénoxyéthanol, dioxyde de titane nano, PPD, phtalates, allergènes de parfumerie… la FEBEA part à la défense des ingrédients cosmétiques controversés, avec une campagne intitulée "Démêlez le vrai du faux". Six clips de moins d'une minute sont disponibles sur YouTube à destination du grand public, pour relayer quelques messages essentiels pour l'industrie.
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Alors que l’information, parfois contradictoire ou inexacte, se diffuse à "la vitesse du clic" sur la toile et ses réseaux, il est naturel que des précisions puissent être apportées quant aux ingrédients utilisés dans les produits d’hygiène et de beauté"
, indique la FEBEA en présentant cette nouvelle campagne, mise en ligne le 18 septembre 2017.
C'est donc pour contrer les informations négatives récurrentes concernant la sécurité de certains ingrédients cosmétiques que la FEBEA a décidé d'agir, en présentant, par le biais de courts clips vidéo, ses arguments de défense.
Six pastilles ont été mises en ligne.
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Les parabènes
On apprend que ces conservateurs sont "
nos alliés essentiels
" qui "
protègent contre la dégradation du produit
", et qu'ils… "
existent à l'état naturel dans les fruits rouges
". Et bien sûr qu'ils sont jugés "
sûrs par le Comité Scientifique européen pour la Sécurité des Consommateurs
".
•
Le phénoxyéthanol
Il est indiqué que c'est un "
conservateur sans risque, à une concentration maximum de 1 %
", qu'il n'est "
ni allergisant, ni perturbateur endocrinien
", et qu'il est "
évalué par les autorités et sûr pour tous les usages, même chez les nourrissons
".
•
Le dioxyde de titane nano
Le clip souligne que c'est "
un excellent filtre pour protéger du soleil
", dont "
les scientifiques confirment l'innocuité
" et auquel "
personne n'est allergique
".
•
La PPD
Le postulat est ici que "
pour les colorations capillaires permanentes, il n'y a pas d'alternative
", et que, oui, "
c'est allergisant
", mais que non, "
il n'y a pas de goudron dedans
".
•
Les phtalates
Il est rappelé que "
seul le diethyl phtalate est utilisé
" en cosmétique, "
pour éviter qu'on transforme un parfum en alcool illégal
" et qu'il "
n'est pas un perturbateur endocrinien
".
•
Les allergènes de parfumerie
Pas de panique, dit d'abord ce clip : "
les allergies au parfum sont très rares
". Puis il souligne qu'on "
connaît bien les allergènes qui sont d'origine végétale
" et… qu'on "
en trouve surtout dans les parfums, les produits bio et les huiles essentielles
".
On reconnaît bien, en filigrane, l'argumentaire classique de l'industrie cosmétique quand il s'agit de défendre ses ingrédients : la validation des autorités sanitaires et des scientifiques, la responsabilité des fabricants qui connaissent leurs matières premières et les utilisent à bon escient pour assurer l'efficacité des produits attendue par les consommateurs, le respect de la réglementation…
Et on note au passage quelques petits coups de griffe à l'encontre du végétal et du bio.
Tout cela en fait un discours pas exactement dans l'air du temps médiatique, mais qui a le mérite d'exister et de porter une autre voix dans les débats actuels. Pour autant… saura-t-elle convaincre les consommateurs de plus en plus méfiants ?
Pour aller plus loin
• Voir la
page de présentation de la Campagne FEBEA – "Démêlez le vrai du faux"
, sur le site Internet de la FEBEA.
LW