On l'a évoqué plusieurs fois sur L'Observatoire des Cosmétiques : l'Europe est en train de travailler à une modification de la réglementation des allergènes de parfumerie présents dans les produits cosmétiques. En projet notamment, la déclaration obligatoire sur l'étiquette, dans la liste des ingrédients, de plus de 80 molécules allergisantes. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes pratiques à l'industrie cosmétique, qui lance une expérimentation de dématérialisation de l'information.
Tout commence avec un avis du CSSC (Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs) publié fin 2012. Les experts, après évaluation des allergies aux parfums dans les produits cosmétiques, proposent quatre mesures de gestion du risque. Le but est d'une part de limiter les sensibilisations des consommateurs et d'autre part de permettre à ceux qui se savent allergiques à une substance de l'éviter.
L'Opinion du CSSC préconise ainsi :
• l'interdiction de l'Hydroxyisohexyl 3-cyclohexene carboxaldehyde,
• l'interdiction de l'atranol et du chloroatranol (constituants des mousses d'arbre Evernia furfuracea et des mousses de chêne Evernia prunastri),
• la réduction de la concentration autorisée à 100 ppm (0,01 %) pour 11 allergènes de parfumerie,
• l'élargissement de l'information du consommateur, concernant environ 90 allergènes, dès qu'ils sont présents à plus de 0,01 % dans les produits à rincer et à plus de 0,001 % dans les produits sans rinçage.
Le point de vue de l'industrie
L'industrie cosmétique, on s'en doute, a quelques réserves sur ces différentes mesures.
Elle souligne notamment la difficulté de respecter les seuils de concentration fixés, alors qu'on ne dispose de méthodes analytiques permettant de les mesurer que pour seulement 24 allergènes.
Elle s'inquiète aussi des problèmes pratiques que …