À la suite de l’étude menée par le CNRS et Sorbonne Université, publiée lundi 8 mars dans la revue médicale américaine Chemical Research in Toxicology, la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA) rappelle que les produits de protection solaire sont sûrs pour la santé. Voici le texte intégral de son communiqué de presse, en date du 9 mars 2021.
Communiqué de presse de la FEBEA
Les produits cosmétiques, dont font partie les produits de protection solaire, sont soumis à une réglementation extrêmement stricte, dont l’application est étroitement contrôlée par les autorités sanitaires européennes comme françaises. Tous les produits et les ingrédients cosmétiques mis sur le marché sont donc sûrs pour la santé.
Parmi les ingrédients cosmétiques, les filtres solaires font, en outre, l’objet d’un encadrement spécifique supplémentaire : étant donné leur rôle majeur pour la santé, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), organisme indépendant auprès de la Commission européenne, vérifie régulièrement de manière approfondie leur efficacité et leur innocuité.
L’octocrylène, le filtre solaire mis en cause par l’étude, vient à ce titre d’être réévalué par ce comité (avis préliminaire de janvier 2021) qui a réaffirmé sa sécurité aux doses autorisées.
Les informations figurant dans cette étude ne mettent pas en évidence de risque pour la sécurité et la santé des consommateurs. Elles mentionnent l’importance de maitriser l’octocrylène tout au long du cycle de vie du produit, ce qui est déjà pris en compte.
S’agissant de la benzophénone, cette substance peut effectivement être retrouvée à l’état de traces infimes dans un produit contenant de l’octocrylène. Il s’agit là d’une donnée connue et prise en compte de longue date dans l’évaluation de la sécurité de l’octocrylène. Il est veillé à ce que les quantités soient toujours en dessous des seuils de toxicité afin de garantir une totale innocuité sur la santé des personnes.
Rappelons en outre que le potentiel cancérigène de la benzophénone par voie cutanée n’a jamais été démontré. L’IARC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) l’indiquent clairement dans les rapports d’évaluation de la substance. L’exposition décrite par l’étude serait au maximum de 0,5 mg/jour (si l’on s’applique 18 g de produit solaire par jour), soit trois fois moins que la dose maximum tolérée par voie orale. Dans toutes les hypothèses, ces traces de benzophénone n’ont donc aucun impact sur la santé.
L’utilisation de certains produits de protection solaire dans les 12 mois suivant leur ouverture, ainsi que cela est recommandé sur les emballages, permet d’assurer l’efficacité du filtre solaire et la stabilité de la formule.
La FEBEA souligne enfin l’importance d’interpréter avec prudence et recul les études scientifiques liées aux produits de protection solaire, quel que soit leur sérieux. Les cancers cutanés sont ceux qui progressent le plus en France, un Français sur cinq n’utilise jamais de protection solaire à la plage malgré les mises en garde régulières des dermatologues et des cancérologues.