Contrairement à ce que certains prétendent encore, la chasse aux substances chimiques potentiellement toxiques dans les cosmétiques n’est plus l’apanage de quelques extrémistes baba-écolo opposés par nature au progrès technique. Si on connaît bien, et depuis longtemps, ce débat en France, le thème devient un enjeu sanitaire et politique mondial. On l’a vu récemment avec "The Campaign for Safe Cosmetics" américaine, soutenue par le film d’animation d’Annie Leonard qui a fait grand bruit. Le fait se confirme aujourd’hui avec la mobilisation de la population canadienne, à l’appel de la Fondation Suzuki.
22 octobre 2010
La Fondation Suzuki, basée à Ottawa, s’est donné pour mission de "protéger la diversité de la nature et notre qualité de vie, maintenant et pour l'avenir". Au printemps dernier, elle a organisé un sondage auprès de la population canadienne pour mesurer la présence de substances potentiellement toxiques dans les cosmétiques et sensibiliser l’opinion sur ce thème.
Elle a pour ce faire ciblé "12 substances toxiques à éviter", puis a invité les consommateurs à vérifier si elles faisaient partie des ingrédients qui composent leurs produits quotidiens. Plus de 6 200 Canadiens ont participé au sondage et ont fourni des données sur 12 500 produits d'hygiène et de beauté.
Résultat, annonce la Fondation : "
Quatre produits sur cinq figurant au sondage contenaient au moins un ingrédient soupçonné d'être lié à des problèmes environnementaux ou à la santé, y compris le cancer, les troubles de l'appareil reproducteur, l'asthme et les allergies graves
".
Les "12 salopards" de la Fondation Suzuki
Il faut le souligner, la liste des 12 ingrédients mis au ban par la Fondation Suzuki n’a rien de bien innovant. On y retrouve les composés régulièrement critiqués pour leur potentiel néfaste pour la santé et pour l’environnement. Mais …
