Le produit cosmétique en tant que mélange ou le principe actif d’un cosmétique peuvent être facilement modifiés dans leurs compositions sous l’influence de facteurs environnementaux et/ou intrinsèques, variables au cours du temps. Leur instabilité et leur dégradation potentielle sont d’une grande importance dans l’industrie cosmétique car elles peuvent conduire à une perte partielle ou complète de leur efficacité, ou même à une transformation possible en une substance dangereuse, risquant de compromettre la sécurité du consommateur. Le point avec Ségolène de Vaugelade et Stephane Pirnay, du cabinet Expertox.
Avec le temps et l’exposition à la lumière naturelle et/ou artificielle, la plupart des produits cosmétiques peut subir une dégradation du fait de réactions chimiques telles que l’hydrolyse, l’oxydation, l’isomérisation, la décomposition photochimique et la polymérisation. Ces réactions peuvent compromettre les propriétés physiques des actifs, conduire à une diminution des concentrations en principes actifs et à la formation de sous-produits parfois indésirables qui s’accumulent sur la peau [1-4].
L’ANSM recommande d’ailleurs des essais pour les produits avec des conditionnements transparents. L’agence préconise des expositions aux UV dans un appareil de type Suntest® afin de tester la photostabilité du produit [5].
Les études de stabilité photochimique s’intègrent également dans une problématique environnementale, les produits de soins personnels ayant été répertoriés en tant que catégorie émergente des contaminants aquatiques en raison de leur utilisation étendue et de leur rejet éventuel dans les eaux usées. Des études ont montré que les traitements des eaux usées n’éliminent que partiellement certains produits cosmétiques qui sont ainsi susceptibles de s’infiltrer dans les milieux aquatiques [6].
Ces observations ont permis de considérer la stabilité des ingrédients et des produits comme un sujet important dans le domaine de l’industrie cosmétique.
Photostabilité et leur phototransformation des conservateurs
La complexité …
