Tablettes, smartphones ou encore ordinateurs, autant d’objets dont on pense ne plus pouvoir se passer aujourd’hui. Véritables acteurs de notre quotidien, ils ont révolutionné notre façon d’appréhender l’écosystème dans lequel on évolue. S’ils sont utiles sur beaucoup de points, ils pourraient également être nocifs pour la santé. À l’occasion d’un séminaire organisé par Gattefossé à Paris le 14 juin 2018, le fournisseur d’ingrédients a évoqué les risques de la pollution digitale et les solutions proposées par les acteurs de la beauté.
À l’heure où ces lignes sont écrites (sur un ordinateur portable, d’ailleurs), la France compte environ 49 millions de détenteurs de smartphones et près de 58 millions d’utilisateurs d’Internet. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, nous sommes greffés aux nouvelles technologies.
Alors c’est vrai, elles nous changent la vie, nous permettent de commander à peu près tout ce que l’on souhaite en deux clics, d’appeler à l’autre bout du monde, et même parfois de travailler, au bureau ou à distance…
Néanmoins, de plus en plus de chercheurs alertent sur la dangerosité de la lumière bleue qui émane des outils numériques.
Un danger pour les yeux…
Si en 2010, un rapport de l’ANSES pointait un risque photochimique associé à la lumière bleue, c’est en 2016 que cette thèse est avérée.
En effet, la lumière bleue qui provient des écrans peut avoir, à long terme, des effets toxiques sur le cristallin, la rétine et participe au développement de la dégénérescence maculaire de l’œil.
De plus, les enfants sont une population à risque. Jusqu’à l’âge de 10 ans, leur cristallin ne filtre ni les UV, ni la lumière bleue.
Afin de limiter la casse, il est conseillé aux utilisateurs de nettoyer leurs écrans (l’absence de poussière réduit l’éblouissement), de baisser l’intensité lumineuse des appareils, de se tenir à une distance raisonnable, de faire des pauses et pourquoi pas, porter des lunettes anti-lumière bleue.
… et pour la peau !
On sait que la lumière bleue (naturelle ou émanant des écrans) pénètre jusque dans le derme.
“Elle entraîne un stress oxydatif et génère des radicaux libres au niveau des cellules cutanées”, indique un représentant de Gattefossé.
Elle peut être la cause d’un teint terne, brouillé, moins homogène mais également provoquer des rougeurs sur certains types de peaux.
Les dommages induits ne s’arrêtent pas là. La lumière bleue est également liée au phénomène de photovieillissement prématuré. Et oui, rides et ridules peuvent apparaitre du fait d’une exposition prolongée.
Se protéger des écrans, nouvelle obsession des consommateurs
Face au fléau “lumière bleue” qui s’abat, les utilisateurs veulent se prémunir de ses effets nocifs.
Si certains optent pour une “digital detox”, d’autres irréductibles se tournent volontiers vers l’industrie cosmétique. “Si la lutte contre ce nouveau polluant est encore un marché de niche, on peut voir qu’il ne cesse d’augmenter depuis trois ans”, met en avant l’expert de chez Gattefossé.
Au programme, on retrouve des produits de soin, des solaires et du maquillage agissant comme un bouclier anti-lumière visible. Autant dire que l’offre gonfle de plus en plus.
Gattefossé apporte également sa pierre à l’édifice avec la sortie d’un nouvel actif, EnergiNius.
Il protège les cellules de la peau de la lumière visible artificielle émise par les écrans.
Le fournisseur d’ingrédients précise que ce produit “stimule l’énergie et le dynamisme cellulaire, protège la peau de la lumière émise par les écrans, combat la pollution digitale et restaure la vitalité de l’épiderme”.
Ce n’est que le début de l’ère digitale, et pourtant, ses conséquences sur la santé sont de moins en moins hypothétiques.
Les consommateurs attendent donc des professionnels de la beauté des réponses afin d’atténuer ses effets.
Bonne nouvelle, fabricants et fournisseurs semblent être au diapason de cette nouvelle tendance florissante.