Composés parfumants suspectés d'agir en perturbateurs endocriniens, les muscs xylène et cétone viennent de faire l’objet d’une évaluation de l’ANSM. Conclusion : malgré des marges de sécurité considérées comme suffisantes, l'Agence recommande de limiter davantage et/ou d'interdire l'utilisation de ces deux ingrédients.
Dans le cadre de sa saisine en 2009 par le ministre de la Santé sur la part du risque attribuable aux ingrédients cosmétiques reprotoxiques et/ou perturbateurs endocriniens, l'ANSM (ex-Afssaps) continue de publier à intervalles réguliers ses évaluations sur les substances qu'elle a identifiées comme telles.
L'évaluation présente concerne deux muscs nitrés, les muscs xylène et cétone.
Le musc xylène (INCI : Musk xylene - CAS : 201-329-4) est inscrit à l’annexe III de la Directive Cosmétiques (entrée 96). Il peut être utilisé dans tous les produits cosmétiques (à l'exception des produits d'hygiène buccale) à une concentration maximale de :
• 1 % dans les parfums fins,
• 0,4 % dans les eaux de toilette,
• 0,03 % dans les autres produits.
Selon le règlement LCP (CE/1272/2008, relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des substances), le musc xylène est classé cancérogène de catégorie 2, c’est-à-dire comme une substance suspectée d’être cancérogène pour l’homme.
Par ailleurs, l’IFRA (International Fragrance Association) recommande de ne pas l'utiliser dans les parfums en raison de sa toxicité et de sa persistance dans l’environnement.
Le musc cétone (INCI : Musk ketone - CAS : 81-14-1) est inscrit à l’annexe III de la Directive Cosmétiques …