Incontestablement aujourd’hui, les nanos posent problème : définition, notification, déclaration française, sécurité, accueil du public au moment de l’étiquetage obligatoire… En 2013, pour son intervention aux 33e Matinales de la Cosmétique, le Pr. Philippe Piccerelle avait choisi un titre qui interpelle. Car si les participants à ce petit-déjeuner professionnel voyaient bien les risques, ils avaient plus de mal à envisager le sujet sous l’angle de ses opportunités. Et s’il y en avait, pourtant ?
Les Matinales de la Cosmétique réunissent chaque mois les professionnels de la cosmétique autour d’un petit déjeuner et d’un thème d’actualité. Et s’il est un thème d’actualité, c’est bien celui évoqué lors de cette 33e session, qui s’est tenue le 22 février 2013.
C’est le Pr Philippe Piccerelle, enseignant à l’Université d’Aix-Marseille où il est responsable du Laboratoire de Pharmacie Galénique Industrielle et Cosmétologie, qui s’est donc attaqué à la thématique des nanos en cosmétique. Avec le postulat affiché de présenter aussi tout leur intérêt, mais avec toutefois plus de réalisme que d’angélisme.
Les nanos sous l’angle de l’innovation
Au sens physique du terme, un nanomatériau est un matériau dont la taille est inférieure à 1 micromètre (1000 nanomètres), comprise entre 0 et 999 nanomètres. On en trouve fréquemment en cosmétologie, sous forme d’objets solides ou liquides (nano-émulsions, systèmes micellaires, nanoparticules, nanotubes de carbone…).
Mais au sens réglementaire, les nanos sont définis comme des particules solides non dégradables < 100 nm.
En cosmétique, on connaît ainsi :
• les nanoparticules : poudres minérales (dans les produits de protection solaire ou en adjuvant de texture dans les émulsions), nanoparticules polymériques ou lipidiques semi-solides, poudres métalliques (utilisées également dans les médicaments), molécules …