Le 29 septembre, à Montpellier, lors de la 17e JEST (Journée d’échanges scientifiques et techniques) que Cosmed a consacré aux ingrédients cosmétiques critiques, le toxicologue Alain Lombard a fait un point complet sur ce qu’on sait des perturbateurs endocriniens. Après avoir abordé le problème de leurs définitions et des critères d’identification, il a détaillé leurs modes d’action dans l’organisme humain et la problématique des doses auxquels ils sont nocifs.
Suite de l’article : Perturbateurs endocriniens : le point sur les connaissances scientifiques (1/3)
Quand on évoque les perturbateurs endocriniens, on pense généralement seulement à leurs effets sur le système hormonal…. En oubliant que nos organes et certaines de nos cellules produisent aussi des hormones qui participent aux régulations métaboliques : “Ces hormones ont des effets sur tout”, a expliqué Alain Lombard, “y compris sur le système nerveux central, l’intestin, le foie, les glandes salivaires… Et elles sont sujettes à des transformations liées aux xénobiotiques que l’on va introduire dans l’organisme. Finalement, on s’aperçoit que les perturbations sont globales”.
Pour l’intervenant, cela pose (encore une fois) la question de la définition des perturbateurs endocriniens. Car l’organisme réagit à toute introduction de n’importe quel xénobiotique (substance présente dans un organisme vivant mais qui lui est étrangère) par n’importe quel moyen. Dès l’instant que l’un d’entre eux s’introduit dans l’organisme (via l’estomac, le nez, la peau…), il est “pris en charge”, identifié, transporté et modifié de façon à ne pas être nocif. “On se retrouve donc avec des perturbations métaboliques qui sont aussi importantes que les perturbations endocriniennes”, a commenté Alain Lombard.
Les hormones et leurs récepteurs
Nos hormones …