“Sans allergène”. La mention se rencontre encore fréquemment sur les étiquettes cosmétiques, signe de la demande forte des consommateurs comme de la volonté des fabricants de l’urgence de tenter d’y apporter des réponses. Mais comment atteindre cette hypoallergénicité si prisée quand on est bio et/ou qu’on travaille ses compositions parfumantes ou ses complexes d’actifs avec des huiles essentielles ? C’était le thème de la 13e session des Matinales de la Cosmétique™, organisées par Sylvain-Romain Cotte (SRC Consulting), qui s’est tenue le 27 janvier 2011 à Paris.
Le problème est d’une actualité cruciale. La qualification et l’attention des participants à ce petit-déjeuner entre professionnels en a largement témoigné. Ils étaient venus écouter Dominique Davenne, Directeur général du laboratoire Rosier Davenne, spécialiste des créations parfumées et des complexes d’actifs à base d’huiles essentielles.
Et le message qu’il leur a délivré s’est fait plutôt rassurant : oui, on peut travailler avec des huiles essentielles sans avoir à rallonger sa liste d’ingrédients d’une flopée d’[allergènes. Et oui, on peut même dans ce cas afficher des revendications cosmétiques parmi les plus courues, de l’amincissement à l’anti-âge…
Petit rappel réglementaire
Les allergènes (ou du moins une partie d’entre eux) ne passent pas tout à fait inaperçus sur l’étiquette d’un produit cosmétique. La réglementation exige ainsi que 26 d’entre eux, listés depuis 2003 dans le Règlement Cosmétiques, soient obligatoirement déclarés dans la liste des ingrédients, dès qu’ils sont présents dans les produis finis à plus de 0,01 % dans les produits à rincer et à plus de 0,001 % dans les produits sans rinçage.
Cette obligation est-elle pertinente ? Pas forcément, répond Dominique Davenne. Certaines substances ainsi mises sur la sellette se sont révélées fort peu allergisantes… alors que d’autres qui ne figurent …