Les conservateurs constituent la famille d'ingrédients cosmétiques qui fait le plus l'objet de débats et de controverses médiatiques, et suscite bien des inquiétudes chez les consommateurs. Qui n'a pas entendu parler des parabènes ou du phénoxyéthanol, pour ne citer que les plus décriés d'entre eux ? Ce mouvement anti-conservateurs n'est pas sans conséquences sur les entreprises cosmétiques comme sur les formules de leurs produits. Comment s'adaptent-elles ? Quelles stratégies adoptent-elles pour assurer leur conservation ? C'était l'objet d'une conférence de la 10e édition du congrès règlementaire de la Cosmetic Valley, qui s'est tenu à Chartres les 28 et 29 novembre.
Compte-rendu de l'intervention conjointe de Perrine Brel (Dow Microbial Control) et de Stéphane Sellam (Thor Personal Care), Chartres, 29 novembre.
Pour un produit cosmétique, le système de conservation est un élément crucial de sécurité et de qualité.
Il faut le rappeler : la composition d'un cosmétique, son process de fabrication ou ses conditions d'emploi sont autant de caractéristiques favorables au développement de microorganismes (bactéries, champignons…). Ceux-ci y trouvent en effet tout le nécessaire pour assurer leurs besoins :
• de l'eau, qui permet le développement de leur vie,
• des nutriments, dont ils se nourrissent, comme le fait aussi notre peau,
• une température favorable, que ce soit pendant la fabrication, le stockage ou le rangement dans une salle de bain,
• un pH favorable,
• de l'oxygène, nécessaire à leur croissance et qui leur est fourni à chaque fois que la formule est en contact avec l'air…
Indispensable conservation
Un cosmétique est ainsi un milieu de naissance et croissance idéal pour les microorganismes. Mais qu'arrive-t-il s'ils arrivent à le contaminer ? Le produit devient impropre à la consommation.
Les champignons, et les moisissures qu'ils engendrent, n'ont rien pour conforter la bonne image d'une entreprise cosmétique, on s'en doute. Retrait du marché ou …