On utilise souvent son déodorant ou sa mousse à raser comme tous ses autres cosmétiques, on les emmène en voyage (y compris dans les coffres parfois surchauffés des voitures en été), on les range comme (et où) on peut, on les jette une fois terminés, sans plus de précautions que pour tous ses autres produits. Attention, tout de même ! Ce ne sont pas forcément des cosmétiques tout à fait comme les autres, au moins dès qu'ils sont proposés en aérosol…
Non, les aérosols ne sont pas aussi anodins que leur utilisation quotidienne et banalisée peut le laisser supposer. Pour preuve, ils font l'objet d'une réglementation précise (qu'ils soient cosmétiques ou non) et l'Europe a consacré, rien qu'à eux seuls, une Directive entière en date du 20 mai 1975, plusieurs fois revue et précisée depuis.
Selon ce texte, on entend par "générateur aérosol" l'ensemble constitué par un récipient non réutilisable en métal, en verre ou en plastique contenant un gaz comprimé, liquéfié ou dissous sous pression, avec ou sans liquide, pâte ou poudre et pourvu d'un dispositif de prélèvement permettant la sortie du contenu sous forme de particules solides ou liquides en suspension dans un gaz, ou sous forme de mousse, de pâte ou de poudre, ou à l'état liquide.
Précautions d'emploi
Et si cette Directive consacre une vingtaine de page à définir les caractéristiques techniques et les données requises pour pouvoir commercialiser des aérosols (le symbole "3" qui figure sur les bombes signifie que le produit est conforme à ces exigences), c'est que ces petites bombes contiennent rien moins que des composants extrêmement inflammables voire explosifs.
Et c'est bien le cas des butane, isobutane ou propane…, gaz propulseurs très largement …