La Commission européenne et son Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR) ont publié l’Opinion finale sur le “Nano-argent : sécurité, santé, effets environnementaux et rôle dans les résistances antimicrobiennes”. Alors qu’il est de plus en plus largement utilisé dans les produits de consommation (et peut l’être aussi dans les cosmétiques), les experts ont souligné un manque profond de connaissances qui nécessite de plus amples recherches, et la Commission a publié un document d’explications.
L’objectif de cette Opinion était d’évaluer si l’utilisation de nano-argent, en particulier dans les médicaments et dans les produits de consommation, pouvait représenter des risques supplémentaires par rapport aux usages traditionnels de l’argent, et si l’utilisation de nano-argent pour contrôler le développement bactérien pouvait induire la résistance des micro-organismes.
L’Opinion du SCENIHR
Le SCENIHR a conclu que l’utilisation très répandue (et en augmentation) de produits contenant de l’argent implique que les consommateurs comme l’environnement sont confrontés à de nouvelles expositions à l’argent. L’exposition humaine est directe (alimentation, contact main-bouche, peau) et peut intervenir tout au long de la vie. Dans l’environnement, les nanoparticules d’argent peuvent représenter un système de distribution particulièrement efficace d’argent dans les sols, l’eau et les sédiments, et peuvent agir comme des sources d’argent ionique sur de très longues périodes de temps. De ce fait, des effets additionnels engendrés par l’utilisation généralisée sur le long terme de nanoparticules d’argent ne peuvent pas être exclus.
En ce qui concerne le risque associé à la diffusion du mécanisme de résistance suite à l’utilisation de nanoparticules d’argent, aucune étude scientifique n’est disponible pour le moment, ce qui représente une grave lacune dans les connaissances.
Il a été prouvé que d’autres …