La question était pourtant simple : “Le CSSC considère-t-il que l’oxyde de zinc est sûr d’emploi sous sa forme nano en tant que filtre anti-UV ?”. La réponse du Comité d’experts européen s’étend sur 112 pages, et peut être résumée ainsi : “Globalement, oui, mais…”. Mais le “mais” est multiple et s’écrit en majuscules…
Dans son background, l’Opinion du CSSC, adoptée lors de la 16e réunion plénière du 18 septembre 2012, rappelle que l’utilisation de l’oxyde de zinc (CAS : 1314-13-2) est très répandue en cosmétique, avec plusieurs fonctions : agent de charge, protection de la peau et absorbant UV, en plus d’être autorisé en tant que colorant (CI 77947) dans toutes les catégories de cosmétiques.
C’est la troisième fois que le CSSC est amené à se prononcer sur la sécurité de cet ingrédient : les deux précédentes demandes d’Opinion portaient l’une sur l’oxyde de zinc sous forme de pigment, l’autre sur le nano-zinc, en vue de le faire approuver en tant que filtre anti-UV dans les produits de protection solaire à une concentration maximale de 25 % de la formule.
À l’époque (2003 et 2005), l’oxyde de zinc avait été considéré comme sûr d’emploi dans sa forme non nano-particulaire, alors que les experts avaient souligné le manque de données fiables pour évaluer sa sécurité sous forme nano.
Pour cette troisième Opinion, de nouvelles informations avaient été fournies au CSSC, de façon à permettre une évaluation globale de la sécurité, prenant en compte la totalité des données actuellement disponibles.
Le CSSC devait donc répondre …