Les composés dangereux, et notamment pour la reproduction (phtalates et autres perturbateurs endocriniens), sont au cœur du débat sur l'innocuité des cosmétiques. Ils viennent d'être pointés du doigt par Roselyne Bachelot, Ministre de la santé, qui s'interroge sur la possibilité d'apposer sur les produits qui en contiennent un logo indiquant qu'ils "ne sont pas recommandés aux femmes enceintes et aux jeunes enfants", et annonce quelques dispositions pour mieux les connaitre et les éviter.
26 novembre 2008
"Le principe de précaution ne saurait être un principe d'inaction". Lors du Colloque "Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant" qui s'est tenu ce 25 novembre à Paris, Roselyne Bachelot a ainsi fait écho aux voix de plus en plus nombreuses qui s'élèvent dans la communauté scientifique pour dénoncer les effets de certaines substances chimiques, même à des doses très faibles.
Un logo mettant en garde contre les produits reprotoxiques ne sera sûrement pas apposé sur les cosmétiques concernés dès demain (la ministre a précisé que la mesure était « à négocier avec les industriels »…), mais d'ores et déjà, l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) a été saisi et devrait orchestrer, à destination des femmes enceintes et des professionnels de santé, une campagne d'information sur les risques potentiels liés à l'utilisation pendant la grossesse de certaines substances chimiques.
En ligne de mire : les CMR et les cocktails
Parallèlement, Roselyne Bachelot a annoncé son intention de commander à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) "une expertise collective sur la mutagenèse et la reprotoxicité de produits chimiques, notamment les produits classés CMR3" (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques de catégorie 3, …