Avec le phénomène du Sleeping pack coréen, elle était un peu passée à l’arrière-plan de la cosmétique, pour ne pas dire qu’elle avait pris un sérieux coup de vieux. Mais voilà que quelques lancements innovants remettent la crème de nuit sur le devant de la scène. Plus sensorielle, elle séduit à nouveau !
Seule une femme sur deux utilise une crème de nuit (Source Beauty Tracks 2012 France, femmes de 15 à 75 ans). Si les jeunes générations la jugent obsolète et trop riche, lui préférant des formules plus
fun
et innovantes (les crèmes-masques de nuit ont atteint leur cible !), les peaux plus âgées, et surtout matures, elles, la plébiscitent.
Indispensable pour compenser la perte hydrique propre à la nuit, où la peau perd quatre fois plus d’eau que le jour, et booster la régénération cellulaire qui a lieu durant le sommeil, la crème de nuit avait quelques efforts de sensorialité et d’originalité à accomplir. Plus légère et rafraîchissante, elle se réinvente cet automne avec des valeurs ajoutées comme l’éclat, l’oxygénation, la détox (en hausse) et surtout l’action anti-fatigue.
Les femmes savent bien que dormir rend plus belle. Mais, hyperactives et connectées non-stop, elles dorment de moins en moins, et de plus en plus mal, nous dit Lancôme. Soumise à des nuits trop courtes, la peau ne récupère plus aussi bien. Traits tirés, teint défraîchi, peau froissée, marques de l’oreiller… la fatigue que les femmes lisent sur leur visage au réveil ne les prédispose pas à la bonne humeur !
Pour "ré enchanter le réveil", la marque à la rose propose Visionnaire Nuit Beauty Sleep Perfector (50 ml, 85 €), une crème de nuit à la texture gel-en-huile qui promet lissage, élasticité, éclat.
Dans le même ordre d’idées, L’Oréal Paris lance Sublimist Baume Récupérateur anti-fatigue "nuit courtes" (50 ml, 12,40 €), un "
baume qui reproduit les bienfaits visibles d’une nuit de sommeil
", augmente la capacité de récupération nocturne et améliore la qualité de la peau. La marque va jusqu’à revendiquer que "
la peau paraît plus belle comme si la nuit avait été plus longue de deux heures !
".
Des soins anti-âge multitâches…
Si une femme peut faire au moins quatre choses à la fois, son soin doit se mettre lui aussi au diapason ! C’est le cas de ces nouvelles crèmes de nuit qui sont des anti-âge
complets, agissant sur tous les fronts : rides, relâchement, hyperpigmentations, éclat…
Comme la dernière-née de Clinique : Clinique Smart Nuit, Crème Réparatrice Action Sur Mesure (50 ml, 72 € ou 30 ml, 40 €, disponible en trois formules pour les peaux sèches à très sèches, sèches à mixtes ou mixtes à grasses).
Ou encore Suprême Jeunesse Nuit, soin global rechargeur de jeunesse de Payot (50 ml, 95 €), Nuxuriance Ultra Crème Nuit, Crème Redensifiante Anti-âge Global de Nuxe (50 ml, 43 €), ou PhysioLift Nuit Baume Lissant Régénérant d’Avène (30 ml, 31,90 €).
Le Nectar aux 8 Fleurs Crème-Huile de Darphin (30 ml, 80 €) offre, lui, une texture hybride surprenante (un baume qui fond en huile sur la peau).
Quant au Soin de Nuit Haute Performance au Retinol de StriVectin (50 ml, 92 €), lui aussi anti-âge global, il recharge la peau en eau (acide hyaluronique), lipides (beurre de karité), protéines (rétinol) et micronutriments (tripeptides de cuivre).
… parfois très luxueux
Avec le sérum, la crème de nuit est souvent le soin le plus cher dans les gammes anti-âge. Il faudra vraiment casser sa tirelire avec ces quatre soins "premium".
Supremÿa Baume La Nuit (50 ml, 500 €), une version baume grand confort du grand soin anti-âge de Sisley, conçue pour les peaux naturellement sèches à très sèches, en prévision des frimas.
L’Essence de Nuit Revitalisante Orchidée Impériale de Guerlain (plus accessible : 125 ml, 195 €) mise sur la purification et l’énergie, dans un esprit "détox cellulaire". Tous les jours, en effet, nous rapporte Guerlain, des milliers de polluants pénètrent dans la peau, formant des groupements toxiques appelés "groupements carbonyles", qui l’asphyxient et l’empêchent de mettre en œuvre ses mécanismes de régénération naturels. Cette essence, premier soin spécifique nuit de la gamme Orchidée Impériale, a pour vocation de "nettoyer" la peau de ces groupements toxiques, de protéger le réseau mitochondrial et de relancer l’énergie cutanée.
Même combat pour Shin’ya de Perlanesse (50 ml, 169 €) qui signifie "dans la nuit" en japonais. Cette crème certifiée bio régénère, hydrate et "recharge les batteries" de la peau. La marque propose aussi Yume ("le rêve"), un sérum de nuit nourrissant et revitalisant, qui booste l’efficacité des crèmes (20 ml, 149 €).
Autre sérum de nuit, petit prix celui-là : Cellular Éclat Sérum Nuit Teint Perfection de Nivea, formulé pour corriger les taches pigmentaires (40 ml, 14,50 €).
Les créations les plus originales
Pour avoir envie d’utiliser une crème de nuit, il faut aussi un résultat qui saute aux yeux le lendemain matin !
C’est le cas de Wake Wonderful Soin Magnifiant de Nuit de Ren Skincare (40 ml, 40 €), le soin qui fait une belle peau au réveil, un peu comme après un soin en institut. Grâce à une combinaison d’acides de fruits et d’enzymes, il exfolie sans agressivité et lisse la surface de la peau. Un complexe de glycogène et magnésium accélère la microcirculation sanguine, oxygène le teint et redonne du tonus à la peau. Enfin, le lactate de sodium agit comme un masque hydratant. Il repulpe la peau et illumine le teint. Il élève également le pH de la peau qui a été abaissé par les acides de fruit. L’idée est venue à Colette Haydon, directrice du développement Ren, car quand elle se brûle avec un acide en laboratoire, elle fait remonter le pH de la peau avec le lactate de sodium. Après une nuit seulement, l’éclat de la peau est amélioré de 40 %. C’est un soin que l’on n’utilise pas chaque soir, mais deux ou trois soirs dans la semaine (tout type de peaux, sauf sensibles).
Mention spéciale enfin à la première texture hybride de la cosmétique certifiée bio, celle de Rosa Angelica Baume de rosée Nuit de Sanoflore (50 ml, 30 €). Cette galénique baume-en-gel, aussi onctueuse et réconfortante qu’un baume mais intensément fraîche quand elle se "casse" au contact de la chaleur de la peau, est, en effet, la première texture "quick break like" de la cosmétique bio. Elle passe d’un état solide à liquide, d’une crème consistante à des gouttelettes d’eau sur la peau. Aucune sensation de gras ou de collant, une pénétration élevée et une fraîcheur exquise. Piégé par les micas, le Totum de Rosa Damascena Bio permet un véritable "bain d’hydratation" durant toute la nuit.
Selon Claire Pelé, responsable de la Communication Scientifique Sanoflore, "
c
ette prouesse a été possible grâce aux micas qui ne sont pas exploités ici pour leurs propriétés "lumière" mais "architecturales"
.
En effet, au contact des éléments aqueux, leurs feuillets se gonflent, ce qui crée un réseau tridimensionnel avec l’eau et la cire d’abeille blanche. Cette organisation physique permet d’offrir une structure en "château de cartes" qui offre une extrême sensorialité, une fraîcheur et une hydratation immédiates. Nous avons inventé cette architecture car les polymères acryliques, qui permettent de l’obtenir habituellement en cosmétique conventionnelle, sont évidement interdits en cosmétique biologique. L’enchevêtrement des micas offre le même résultat que les gélifiants conventionnels"
. Une grande première !
Dernière heure : de nouveaux soins de nuit sont annoncés chez Vichy, La Roche-Posay et Sanoflore au 1er trimestre 2016. On voit donc que la tendance perdure en 2016…
Ariane Le Febvre