Le mouvement locavore qui encourage la consommation de produits locaux s’étend aussi aux cosmétiques. Actifs régionaux, unités de production et réseaux de distribution locaux font-ils de nos pots de crème des produits à faible empreinte écologique ? Dilemme : cette réalité pour certains ou tendance marketing pour d’autres ne doit pas faire oublier que seul l’export est garant d’une viabilité économique.
Le terme locavore et ce qu’il sous-entend en matières politique, écologique et économique, est à la mode. Venu de la côte Ouest des États-Unis, il désigne un mouvement de consommateurs qui privilégient de se nourrir avec des aliments produits ou cultivés dans un rayon d’une centaine de kilomètres de leur domicile. Une tendance qui fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes désirant revenir à la source, protéger la planète ou pondérer la mondialisation.
Après l’alimentaire, l’industrie cosmétique s’en est emparée pour revaloriser le terroir via des ingrédients cosmétiques parfois méconnus et/ou dynamiser l’économie régionale. Des collectifs ou clusters locaux se sont constitués pour soutenir la production d’une région, à l’instar du Collectif Cosmétiques & Bien-être bio de Rhône-Alpes lancé en 2012. Nombre de petites marques éthiques dont l’ADN se greffe sur ce segment ont aussi vu le jour ces dernières années. Les exemples ne manquent pas. Pulpe de Vie, Pomarium, Graine de Pastel, Mademoiselle Gabrielle… Pour parfaire la tendance, un label revendiquant éco-responsabilité et "Made in Provence" est en cours d’élaboration. Initié par Cosmed, l’association des PME de la filière cosmétique, Authentique Provence devrait s’afficher sur les emballages dès 2014.
De la mer à la terre
L’exception française n’est pas …