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jeudi 30 novembre 2017Produits

Les ferments de la beauté…

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Pré et probiotiques, levures, ferments… ces ingrédients s’imposent comme les nouvelles stars de la cosmétique. La beauté est en pleine fermentation ! Après le succès des aliments fermentés (yaourts, thé, riz, vinaigre…) et l’avènement du microbiome, les voilà qui envahissent l’univers du soin.

Temps de lecture
~ 6 minutes

Autrefois mal aimées, les (bonnes) bactéries sont les nouveaux chouchous de l’industrie cosmétique qui les nourrit "d’engrais" : les pré- ou probiotiques (essentiellement des sucres et des fibres).

Ces bactéries qui nous veulent du bien…

Ces ingrédients d’un genre un peu spécial cocoonent notre microbiome (ensemble des micro-organismes vivant sur et dans le corps humain), partie intégrante de la fonction barrière de la peau. Siège d’une activité microbienne extraordinaire, notre peau accueille plus de 500 espèces différentes de micro-organismes qui se multiplient chaque jour. Un monde invisible qui cohabite dans un équilibre unique, propre à chaque individu.
Chaque microbiome est différent et joue un rôle essentiel à la bonne santé de notre épiderme. En effet, moins la flore cutanée est variée, plus les pathologies peuvent s’installer, notamment le psoriasis, l’eczéma ou encore l’acné. En formant une barrière protectrice contre les agressions extérieures, l’inflammation, les infections et certaines maladies, le microbiome pourrait, à long terme, permettre à la peau de mieux vieillir et surtout de mieux se défendre contre tout ce qui l’agresse.
Un microbiome équilibré se traduit souvent par une peau saine et resplendissante, qui se régénère mieux. Quand il est endommagé, cela peut provoquer des problèmes de peau sèche, sensible ou des imperfections.

En toute logique, on a commencé à voir poindre les probiotiques dans les soins visage "dermato" pour peaux sensibles ou acnéiques.
Parmi les premiers à les avoir intégrés en France, Les Laboratoires La Roche-Posay se sont inspirés des travaux sur le microbiote intestinal pour mettre au point Aqua Posae Filiformis, l’extrait d’une bactérie cultivée avec de l’eau thermale de La Roche-Posay et ayant la capacité de stimuler la croissance de certaines bactéries de la flore bactérienne de la peau. On trouve ce principe actif dans le Syndet Lipikar AP+ (200 ml, 11 € ou 400 ml, 17 €), le Baume Lipikar AP+ (200 ml, 14,65 €) et Lipikar Stick AP+ (15 ml, 13,90 €), un stick anti-grattage qui a prouvé son efficacité pour calmer l’eczéma.

D’abord utilisés en mode mineur, les pré- et probiotiques occupent désormais la première place dans nombre de nouveaux soins visage. On peut parler d’un véritable raz de marée !

Des actifs polyvalents

Ils peuvent être utilisés pour purifier les peaux à problèmes, aider à reconstruire la barrière cutanée des peaux sensibles ou protéger la peau de la pollution. On les trouve aussi bien dans les nettoyants, les primers, les crèmes de jour, les masques, les brumes anti-pollution…

Lancôme intégrait déjà dans Advanced Génifique Sensitive (50 ml, 83 €) un nouveau probiotique apaisant : le lactobacille. La marque persévère en 2018 avec Génifique Masque Fondant Hydrogel (24 € l'unité, 43 € les 4, à partir du 22 janvier) qui concentre en un seul sheet mask (masque feuille) l’équivalent en extraits de Bifidus d’un flacon entier d’Advanced Génifique !

Chanel lance le 1er février D-Pollution Essentiel Brume Protection Globale (48 g, 56 €) qui contient un extrait de levure prélevée d’un cactus pour stimuler les défenses cutanées naturelles.

Autre brume, celle de Too faced (Hangover, Base Revitalisante et Spray Fixateur 120 ml, 33,10 €, chez Sephora).

Les probiotiques, le nouveau tic des cosmétiques !

Absolution protège et rétablit l’écosystème chaque jour, tout en régulant le pH de la peau grâce aux prébiotiques (extrait de BioEcolia®) de sa Crème de Santé (50 ml, 38 €).

La dernière Émulsion Nettoyante de Oh My Cream Skincare (150 ml, 25 €) renforce la flore cutanée par ses ferments lactiques qui aident la peau à lutter contre les imperfections.

Fresh propose à partir de janvier une essence au thé noir fermenté qui agit comme un bouclier anti-pollution et antioxydant (Black Tea Kombucha Essence, Soin Essentiel Visage au Kombucha de thé noir, 150 ml, 58 €).

Ren Skincare utilise l’alpha-glucane (un sucre dont raffolent les bonnes bactéries) depuis longtemps, comme dans sa dernière création : Perfect Canvas (30 ml, 59 €). Ce primer nouvelle génération lisse la peau, tout en améliorant le bon équilibre général de sa flore, ce qui lui assure une meilleure protection face aux agressions extérieures.

Vichy renforce la fonction barrière de la peau grâce au bifidus dérivé de probiotiques dans Slow Age Crème riche pour les peaux sèches (50 ml, 31,20 €).

Des gammes entières dédiées aux ferments…

Alors que Yun Probiotherapy ouvre son premier "bar à boutons" à Anvers et traite l’acné à grand renfort de "bonnes" bactéries probiotiques, Novexpert dote la plupart de ses formules d’une action "pro flore". Toute la ligne Hydro-Biotique au Magnésium est enrichie en pré- et probiotiques (lactobacillus, oligosaccharide) pour une flore cutanée saine et préservée.
Parmi les dernières créations : le Nettoyant Lacté Hydro-Biotique (200 ml, 18,90 €), 100 % respectueux du film hydrolipidique, le Masque Détox à la Crème d’Argile Rose (75 ml, 14,90 €), le Fluide et la Crème Douceur Hydro-Biotique (30 ml, 21,95 € chacun).

Oh My Cream distribue Aurelia Probiotic Skincare, entièrement consacrée à la question, des démaquillants aux sérums en passant par les soins pour le corps (Miracle Cleanser Nettoyant, 120 ml, 55 € ; Calming Botanical Essence, 50 ml, 58 €, etc.). Les formules allient probiotiques de culture (Bifida ferment lysate), protéines de lactose (probiotic bifidoculture milk extract) et végétaux pour lutter contre le vieillissement en réduisant l’inflammation de la peau.
La marque imagine même des formules très utiles pour les peaux fragiles des bébés et des enfants (Comfort & Calm Rescue Cream Little Aurelia, 50 ml, 44 €).

Gardons le meilleur pour la fin ! Gallinée est une marque franco-anglaise créée par Marie Drago qui vit à Londres (mais les produits sont fabriqués en France). Le nom vient de ses origines périgourdines ou l’on dit "galline ou gallinette" pour une poule en patois. C’est pourquoi il y a un petit œuf dans le logo. Comme nous l’explique avec humour Marie, " C’est aussi une private joke féministe. Depuis le temps qu’à l’étranger, on n’entend parler que du coq français, là c’est la poule ! ".
Tous les produits, formulés avec le probiotic complex (alpha-glucan oligosaccharide issu notamment des racines de chicorée, acide lactique…), en plus de prendre soin de la peau, s’occupent aussi de choyer les bonnes bactéries qui y vivent. Ils créent le parfait environnement pour elles et inhibent les mauvaises. Universels, ils peuvent être utilisés aussi bien pour purifier les peaux à problèmes qu’aider à reconstruire la barrière cutanée des peaux sensibles. La marque propose sous la gamme La Culture six références visage et corps (Mousse Nettoyante Visage ultra-douce, 120 ml, 19,90 € ; Crème Visage Hydratante, 30 ml, 49,90 € ; Masque & Gommage Visage, 100 ml, 25,90 € ; Lait Corps, 200 ml, 39,90 € ; Crème Mains, 50 ml, 16,90 €). Et l’amusant Coffret des bactéries épanouies (qui regroupe la Mousse Nettoyante Visage 120 ml, la Crème Visage Hydratante 50 ml et le Masque & Gommage Visage 50 ml, 69,90 €).
Une excellente façon de s’initier à cette nouvelle cosmétique !

Ariane Le Febvre

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