La nouvelle série cosmétique de l’été pourrait bien s’appeler "Sun in the city" et elle pourrait faire un carton ! Brumes, essences ou fluides légers comme des plumes, cosméticité élevée… ces boucliers urbains (anti-UV et anti-pollution) font une jolie peau et sont faciles à vivre. On les applique après sa crème de jour ou, encore mieux, on les vaporise par-dessus son maquillage. La city protection est bel et bien une tendance qui se confirme.
Il faudrait commencer par les décrire sans que cela prenne deux lignes (la tendance actuelle en matière d’intitulés produits !) : UV coat, oui, brume solaire que l’on n’a plus à étaler, oui, soin anti-pollution, encore oui, essence solaire, tout cela à la fois… Si les brumes semblent définitivement les plus pratiques, surtout pour celles qui se maquillent, pour les autres, les fluides extra fins ou les essences se distinguent cette année. Et rien n’interdit de les utiliser à la plage.
Le triomphe des brumes
Avec Hydrabio Eau de soin SPF 30 Brume hydratante anti-UV (50 ml, 9,90 €) en 2015, Bioderma fut le grand instigateur en France de cette nouvelle génération de produits qui peuvent s’appliquer et se réappliquer, y compris par-dessus le maquillage, sans nécessité d’étalement.
Dans son sillage, les "mist" (brumes) s’installent cet été en pharmacie avec deux acteurs importants du solaire : La Roche-Posay (Anthelios Brume Invisible Visage SPF 50, 75 ml, 16 €) et les Laboratoires SVR (Hydracid Brume éclat SPF 15, 50 ml, 19,90 €, à partir de juin).
Ultra-pratiques si l’on fait du tourisme, du sport ou tout simplement du vélo en ville. Fini imperceptible, effet peau nue, petits formats nomades faciles à glisser dans le sac pour les avoir toujours à portée de main, ce nouveau geste s’insère facilement dans notre quotidien. Certains, comme SVR, y ajoutent une action anti-pollution (on sait désormais que cette dernière potentialise les UV), grâce à un extrait de fleur de camélia détoxifiant qui capte jusqu’à 89 % des radicaux libres et offre une action anti-adhésion des particules (test in vivo ).
Mais il n’en demeure pas moins que ces brumes solaires supposent une formulation complexe et le choix de filtres hydrosolubles, comme le Phenylbenzimidazole sulfonic acid pour Bioderma et SVR, alors que les filtres de synthèse sont liposolubles à 80 %. C’est sans doute la raison pour laquelle SVR, qui devait lancer la sienne avec un SPF 30, a dû revoir ce dernier à la baisse…
Les essences et fluides super fins
Ici règnent les textures laiteuses de plus en plus légères et impalpables (merci les microparticules !) que l’on applique après sa crème de jour. Aussi fines que transparentes, elles sont compatibles avec le maquillage. Mais il est préférable d’attendre quelques instants avant d’utiliser un fond de teint, le temps que les filtres solaires imprègnent bien la couche cornée. Si l’on enchaîne les deux, on risque en étalant son fond de teint de déplacer et "diluer" les filtres qui perdront une partie de leur pouvoir protecteur.
SkinCeuticals (Mineral Matte UV Defense SPF30 Soin Protecteur UVA/UVB anti-brillance, fini mat, 30 ml, 43 €) et Kiehl’s (Super Fluide UV Mineral Defense SPF 50+, 50 ml, 42 €) n’utilisent que des écrans minéraux enrobés (dioxyde de titane sous la forme rutile, transparente et photo inerte) à la granulométrie extra fine (plus les particules sont grosses, plus elles sont source de blanchiment de la formule).
The Body Shop (Skin Defence Essence Multi-Protection SPF 50 PA++++, 40 ml, 28 €) et Uriage (Crème d’Eau Légère SPF 20, 40 ml, 15,50 €) y associent des filtres solaires de synthèse.
De même que Chanel (UV Essentiel, Soin Quotidien Multi-Protection SPF 30 ou 50, 30 ml, 53 €) et Dior (One Essential, City Defense Bouclier anti-toxines Haute Protection Pollution & UV, SPF 50, 30 ml, 53 €).
On le voit, la city protection gagne du terrain chaque année…
Ariane Le Febvre