Avec des réglementations mondiales très divergentes, des filtres de plus en plus controversés, que ce soit du fait de leur potentielle toxicité ou de leurs effets néfastes sur les milieux marins, les attentes des consommateurs en quête de toujours plus de naturalité et de sécurité… la formulation des produits de protection solaires est un défi de plus en plus difficile à relever. Lors des Ami’Days, organisé le 4 juin 2019 par le fournisseur d’actifs Ami Ingrédients sur le thème “Green is the new Green”, Stéphanie Acker a présenté l’EcoSun Pass de BASF, un outil d’évaluation environnementale des produits solaires pour optimiser leurs formules.
Stéphanie Acker a commencé sa présentation par un rappel du contexte.
Aujourd’hui, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’impact que les produits solaires peuvent avoir sur les écosystèmes, et particulièrement sur les récifs coralliens. Un de leur réflexe pour minimiser leur propre impact est de se tourner vers des produits labellisés naturels ou biologiques, en se basant sur l’idée qu’un produit naturel ne peut pas être dangereux pour l’environnement.
Mais… avec les produits solaires, les choses ne sont pas si simples. Et notamment parce que, pour éviter les filtres synthétiques, les marques naturelles et bio n’utilisent que des écrans minéraux, l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane… dont les effets nocifs sur les coraux sont avérés !
“Il n’y a pas de lien direct entre l’origine d’une matière première et son comportement environnemental”, a souligné Stéphanie Acker. “L’effet environnemental d’un filtre UV doit être considéré de façon holistique, en prenant en compte tout à la fois sa biodégradation ou à l’inverse sa persistance, sa bioaccumulation dans les organismes marins, sa toxicité dans la terre, dans les sédiments et dans les milieux aquatiques”.
Et pour elle, la façon actuelle dont on aborde la problématique de la toxicité …