Une étude de Mintel révèle que deux tiers (66 %) des consommateurs chinois urbains, âgés de 20 à 49 ans et souffrant d’affections cutanées, déclarent que le mode de vie est un des facteurs principaux de ces maux. En raison de leur mentalité traditionnelle, ces consommateurs sont plus susceptibles de modifier leur mode de vie (72 %) et de prêter plus d’attention aux soins quotidiens du visage (71 %) avant de prendre des mesures supplémentaires pour traiter leurs problématiques cutanées. En revanche, 86 % des hommes atteints de maladies de peau affirment qu’ils ne prennent aucune mesure, ce qui permet à l’épiderme de guérir par lui-même, comparativement à seulement 3 % des femmes souffrant de problèmes de peau.
Les produits développés pour répondre aux problématiques cutanées spécifiques ne datent pas d’hier en Chine, mais l’industrie cosméceutique n’a commencé à prendre de l’ampleur qu’au cours de ces dernières années. Actuellement, seulement 38 % des consommateurs chinois urbains utilisent des cosméceutiques pour améliorer l’état de leur peau.
Les affections cutanées les plus courantes chez les consommateurs urbains chinois ne sont pas toutes les mêmes pour les hommes que pour les femmes. L’acné est la principale préoccupation des hommes (45 % vs 38 % parmi les femmes). Les tâches pigmentaires semblent être une préoccupation plus féminine (24% vs 36% chez les femmes).
Alice Li, analyste de recherche chez Mintel, a déclaré que “les problématiques cutanées mineures ne semblent pas être un gros problème pour les consommateurs chinois. La majorité d’entre eux ne prennent pas la peine d’utiliser des produits spécialisés ou de prendre des médicaments pour soigner leurs problèmes de peau. Afin d’élargir la base de consommateurs et les fréquences d’utilisation, les cosméceutiques doivent promouvoir une utilisation plus préventive en positionnant les produits dans une approche holistique pour maintenir une peau saine”.
D’une manière générale, les cosméceutiques domestiques sont différents des cosméceutiques occidentaux (normalement connus sous le nom de dermocosmétiques). Les produits domestiques sont axés sur le traitement de maladies cutanées spécifiques (généralement avec des médicaments traditionnels chinois ou des plantes médicinales) tandis que la dermocosmétique est liée à la dermatologie.
En Chine, on observe une tendance croissante des produits de soin de la peau qui revendiquent être testés dermatologiquement, passant de 3,3 % des lancements de nouveaux produits en 2015 à 8,9 % en 2017, selon la base de données Mintel Global New Products (GNPD).
Entre temps, l’allégation “pour les peaux sensibles” est également à la hausse puisqu’elle figure dans 12 % des lancements de nouveaux produits en 2017, dépassant même les lancements similaires au Japon la même année (10,4 %). “Alors que les consommateurs chinois accordent une grande importance aux données scientifiques et à l’approbation des instituts professionnels pour soutenir la qualité des produits, les allégations ‘testées dermatologiquement’ pourraient aider les marques locales à construire une image professionnelle et efficace”, ajoute Alice Li. Qui plus est, 66 % des répondants perçoivent les produits cosméceutiques comme étant plus doux que les produits de soins généraux et 74 % sont d’avis qu’il est essentiel que les cosméceutiques contiennent suffisamment d’ingrédients efficaces.
60 % d’entre eux sont d’avis que les produits cosméceutiques formulés avec une liste INCI courte sont plus sûrs.
Enfin, 62 % des répondants craignent que l’utilisation à long terme de produits cosméceutiques puisse entraîner une dépendance.
“Nos recherches montrent que les consommateurs chinois urbains ont deux demandes tout aussi importantes, mais potentiellement concurrentes, pour les ingrédients des produits de soins de la peau. lls ont besoin d’un ingrédient vedette pour démontrer l’efficacité, mais souhaitent également qu’il y ait le moins de substances chimiques possible. Les marques cosméceutiques pourraient mettre en avant leur innocuité et leur douceur par rapport aux produits de soin du visage en général, et leurs impacts positifs sur le maintien d’une peau saine. Les marques doivent également lutter contre l’image que l’utilisation à long terme peut entraîner une dépendance”, conclut Alice Li.
*3 000 internautes dans les villes de niveau 1 à 3 âgés de 20 à 49 ans ; sondage réalisé en novembre 2017.
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