Hier, c’était une mode, aujourd’hui, c’est une obligation. Aucune filière n’échappe à la révolution verte, certainement pas la cosmétique. Citéo, en collaboration avec Peclers, a publié son cahier de tendances dédié à la circularité. L’objectif est simple : encourager les industriels à passer le cap de l’écoresponsabilité en faisant le point sur les outils déjà existants et en les inspirant avec des solutions innovantes.
Comment s’inscrire dans une démarche plus durable ? La question peut sembler épineuse, mais aujourd’hui, beaucoup de concepts permettent aux marques d’améliorer leur profil écologique et sociétal.
Depuis quelques années, le plastique à usage unique est devenu la bête noire des défenseurs de l’environnement et d’une partie des consommateurs.
Ce désamour a permis à la consigne de faire son grand retour. Connue par nos grands-parents, mais tombée en désuétude par la suite, elle offre l’avantage non négligeable de limiter son impact sur la nature.
Une autre option, présentée dans le rapport de Citéo, est le vrac. Cozie, l’un des acteurs cosmétiques pionniers en la matière, propose la commercialisation de machines en marque blanche aux professionnels de la beauté qui souhaitent se lancer dans le vrac.
Ce principe de réemploi ne s’applique pas qu’à la distribution physique.
Le RePack compte bien révolutionner la vente en ligne. Il s’agit donc d’un emballage que les consommateurs peuvent retourner une fois vide, gratuitement, par la poste. Pour motiver les foules, il y a une carotte à la clé. Pour chaque emballage renvoyé, une récompense est offerte (réductions ou bons d’achat à utiliser chez des enseignes partenaires).
De nouveaux matériaux
“Poussière, tu retourneras poussière”. Si cet adage se vérifie pour les vivants, ce n’est pas tout à fait le cas des packagings et autres détritus (en témoignent les plages jonchées de déchets).
Ainsi, certaines entreprises essaient de mettre au point de nouvelles matières renouvelables pour s’inscrire dans cette quête d’alternatives à faible impact sur l’environnement.
“C’est le cas de la technologie Grown.bio et Ecovative qui permet de réaliser des emballages sur-mesure grâce à un matériau fabriqué à partir d’un mélange de rebuts agricoles et de mycélium (filaments de champignons)”.
Gérer ses déchets
Optimiser le recyclage de certains matériaux est un enjeu majeur. Et c’est le pari de Digimarc.“Il s’agit d’une technologie qui génère un code-barre. Il fournit toutes les caractéristiques de l’emballage. Les informations récoltées permettent d’améliorer la quantité et la qualité des recyclats (produits issus du recyclage)”.
Toujours dans cette optique de meilleure gestion des déchets, l’entreprise New Hope Ecotech a développé la plateforme Eureciclo. “Les sociétés qui confient leurs détritus (plastiques, papiers, aluminium, verre) peuvent suivre leurs performances de recyclage en temps réel et obtenir un label pour leur politique de collecte et de tri. Cette certification leur permet de valoriser leur responsabilité sociale auprès des consommateurs. En retour, elles financent la plateforme pour la rémunération des entreprises de recyclage”, explique Citéo.
La crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur à la transition écoresponsable. Et les innovations dans cette branche ne manquent pas à l’appel. Alors, que l’on change sa manière de commercialiser ses produits, que l’on se lance dans le vrac ou que l’on fasse le pari de nouveaux packagings, tous les chemins mènent à la durabilité.