“L’Observatoire des Cosmétiques m’a fait l’honneur de s’enquérir de mon opinion concernant l’avenir des cyclométhicones. Eh bien, à mon humble avis, ils n’en ont aucun”. Le Dr. Frédéric Lebreux, Directeur Général de Biorius (spécialisé dans le conseil réglementaire et l’accompagnement des entreprises cosmétiques), revient sur le déclin d’une famille d’ingrédients cosmétiques hier incontournables, aujourd’hui honnis et bientôt bannis. En tirant les leçons de l’histoire…
Nos enfants nous pressent de questions sur ce qui aurait causé la fin des dinosaures et il n’est jamais simple d’y répondre. Les paléontologues semblent affirmer aujourd’hui que la fin des dinosaures est moins le fait d’un évènement unique que d’une cohorte de malheurs. Renseignez-vous et, la prochaine fois que votre dernier vous agonira de questions, vous saurez que chutes de météorites, éruptions volcaniques, pluies acides et autre joyeusetés se sont donnés le mot il y a quelques 65 millions d’années… C’est donc finalement l’accumulation de ces déboires individuels qui aura eu la peau de ces pauvres bêtes.
De la même manière, les cyclométhicones me font l’impression de monstres (sacrés pour certains) qui, ayant dominé le monde des cosmétiques pendant des décennies, se trouvent à présent attaqués de toutes parts. Acclamés hier pour leur touché sec et plaisant, leurs propriétés d’étalement exceptionnelles et leur faible coût, ils sont aujourd’hui détestés par de nombreux consommateurs et font courir aux entreprises des risques réglementaires difficilement soutenables. Quels sont au juste ces risques réglementaires pesant sur la survie des cyclométhicones ? Les différentes initiatives peuvent se regrouper en deux catégories : l’une liée à la protection de la santé humaine, l’autre à la …
