Le shampooing sec peut être considéré aujourd'hui comme un vétéran de la si mouvante industrie cosmétique, cela n'empêche pas que sa place dans la routine beauté des cheveux est en train d'évoluer. Ce produit, introduit comme une alternative, devient un incontournable. La poussée de la tendance au remplacement des shampooings a un double effet : elle s'inscrit dans les démarches philanthropiques des marques cosmétiques comme des consommateurs, et représente une opportunité de croissance pour le segment capillaire tout en préservant les ressources naturelles.
La tendance "no poo", ou "no shampooing", est née aux États-Unis d'un rejet des sulfates très présents dans les shampooings. Plutôt que de permettre aux consommateurs de se passer totalement de se laver les cheveux, l'industrie a répondu avec des conditionneurs-nettoyants, des produits moins moussants qui offrent une voie médiane entre le lavage et le soin sans sulfates. Les ingrédients des conditionneurs-nettoyants produisent significativement moins de mousse que les shampooings standards, et requièrent moins d'eau pour le rinçage. Et alors que le mouvement initial du "no poo" était largement narcissique (avec la santé du cheveu au cœur du concept), ces substituts moins moussants se sont inscrits dans un cercle vertueux qui préserve les ressources en eau et devient ainsi attractif dans des régions du monde bien loin des États-Unis.
Un positionnement gagnant-gagnant pour tous
La crise de l'eau a dominé dans la liste des risques à long terme du Forum Économique Mondial en 2015. La même année, le marché mondial du shampooing a connu une croissance de 5,5 milliards de dollars, un chiffre largement imputable à aux principaux pays touchés fortement par la crise de l'eau. De toute évidence, il y a une opportunité majeure pour les marques capillaires à …