Révolution digitale oblige, les canaux d’informations ont changé. À l’heure où tout est à portée de clic, l’industrie cosmétique doit faire face à un acheteur de plus en plus pointilleux, qui se renseigne avant de dépenser et qui ne croit plus tout ce qu’on lui dit. Le groupe Webedia s’est penché sur le nouveau comportement des consommateurs et sur la façon dont les marques doivent s’y prendre pour regagner leur confiance.
L’enquête a été réalisée par les instituts YouGov et RealEyes.
Un consommateur instruit… et influencé
L’étude révèle qu’aujourd’hui, 58 % des internautes se renseignent en ligne avant de procéder à l’achat d’un produit d’hygiène beauté.
33 % des répondants expliquent se rendre sur les sites Internet des marques afin de trouver les informations dont ils ont besoin.
Les réseaux sociaux ne sont pas en reste puisque 31 % des sondés déclarent utiliser les comptes Facebook, Instagram et Pinterest d’influenceurs pour obtenir des informations.
Enfin, 30 % d’entre eux sollicitent les comptes des marques.
Les potentiels acheteurs ne s’arrêtent pas là dans leur quête d’information. Ils aiment décrypter les produits. Pour ce faire, 19 % des sondés déclarent regarder les chaines vidéos des influenceurs. “Le fort degré d’émotion et de proximité entre les influenceurs et leur communauté explique le statut particulier qu’ils ont acquis quant à la caution, l’explication et la mise en situation de produits de marques. Une étude réalisée avec la technologie RealEyes sur deux vidéos YouTube de Caroline Receveur montre ainsi que les contenus produits par l’influenceuse ont un impact émotionnel fort sur la dimension”bonheur” lorsqu’elle joue la connivence et la proximité avec ses fans, ou lorsqu’elle s’implique dans une activité du quotidien et passe derrière les fourneaux.”, détaille Webedia.
Enfin, avant d’acheter, les consommateurs sont également friands d’avis sur les produits de beauté.
77 % des interrogés affirment chercher des retours clients sur Internet pour confirmer leur volonté d’acquisition.
Un besoin d’informations pour tous les cosmétiques ?
Et bien non ! L’enquête menée par Webedia révèle que si les consommateurs ont un fort besoin d’informations avant d’acheter des soins visage, capillaires et du maquillage, ce n’est pas le cas pour l’ensemble des catégories de produits du secteur hygiène/beauté.
Effectivement, gel douche, shampoing, dentifrice, déodorant ou encore produit de rasage sont achetés sans renseignement préalable. L’enquête révèle également que pour ces catégories, le taux de fidélité des acheteurs est relativement faible.
L’influence, le nerf de la guerre
Si pendant longtemps la presse beauté et la publicité ont fait la pluie et le beau temps auprès des consommateurs, c’est désormais révolu.
En effet, depuis quelques années, il faut compter de nouveaux acteurs : les influenceurs.
L’étude démontre que “les blogueurs, youtubeurs et instagrameurs beauté sont les personnes en lesquelles 16 % des répondants font le plus confiance pour un conseil sur un produit d’hygiène-beauté, au-dessus des journalistes spécialisés beauté (10 %). Un taux qui monte à 26 % sur la cible beauty-engagée, soit au-dessus des vendeurs en magasin.”
D’ailleurs, les influenceurs ne sont pas tous les mêmes. Ils ont des profils différents et une portée d’audience propre à eux.
Webedia les classe en deux catégories :
• les célébrités : ces personnes prêtent leur image pour incarner l’image de certaines marques et rassemblent plusieurs centaines de milliers (voire millions) d’abonnés sur leurs réseaux sociaux,
• les experts : ils se sont spécialisés dans le domaine de la beauté et partagent leurs analyses du secteur avec leur communauté (puissante et engagée). Ils peuvent également travailler en collaboration avec certaines marques.
Webedia indique que ces influenceurs ont pour principe de travailler “l’expertise, l’intimité, et l’accessibilité avec leur communauté”.
Tout est dit, les consommateurs ne sont pas dupes et veulent en savoir plus sur ce qu’ils achètent.
Les marques doivent donc miser sur plus de transparence et délivrer des informations qualitatives, sinon, elles risquent de perdre une partie de leur clientèle.
Le client est roi, mais ça, on le savait déjà !