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mercredi 26 avril 2017Tendances

Lumière bleue : pollution contemporaine

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Nouvelle obsession de l’industrie cosmétique, la lumière bleue est l’ennemi public numéro un. Mauvaise pour la santé, elle contribue également au vieillissement de la peau. D’où vient-elle et comment agit-elle sur l’organisme ? L’Observatoire des Cosmétiques éclaire vos lanternes sur le sujet.

Temps de lecture
~ 4 minutes

Aussi bien naturelle qu’artificielle, elle est partout. Pour bien s’en protéger, savoir d’où elle vient est nécessaire.

D’où vient la lumière bleue ? 

Sa provenance est avant tout naturelle, c’est une composante de la lumière blanche émise par le soleil. Sa longueur d’onde est comprise entre 380 et 500 nanomètres.
La lumière bleue peut être également artificielle. C’est un élément constitutif des ampoules LED (combinaison d’ondes courtes bleues, avec un luminophore jaune pour créer de la lumière blanche). L’utilisation des LED s’est largement démocratisée puisqu’on les retrouve dans les ampoules basse consommation, les écrans d’ordinateurs, de smartphones, de téléviseurs etc…

Risques sur la santé

Le danger principal est lié à son intensité de rayonnement et à sa charge énergique supérieure à celle de la lumière naturelle.
Il a été démontré que la lumière bleue a des effets toxiques sur la rétine et le cristallin.
L’Anses a d’ailleurs publié un rapport en 2010 pour alerter les consommateurs sur la dangerosité de l’exposition intensive à la lumière bleue.
Plus récemment, ses dommages collatéraux liés au vieillissement cutané ont été mis en exergue.
Elle bouleverse l’intégrité cutanée de la structure moléculaire de la peau.
Il a été prouvé que les lipides (éléments constitutifs du ciment lipidique présents dans le stratum corneum), s’oxydent sous son effet.
Ce stress oxydatif est induit par l’absorption en grande quantité de lumière bleue, de façon cumulative. La peau du visage et des mains est soumise constamment à la pollution extérieure. En particulier, l’agression énergétique dont le soleil est le premier responsable. La pollution digitale est aussi à mettre en cause.
Le kératinocyte est également réceptif au bleu. Cette onde fait fabriquer à la peau des ions superoxydes qui altèrent sa qualité. Normalement, l’organisme s’en protège en sécrétant une enzyme superoxyde dismustase qui transforme cet oxygène “brûlant et oxydatif” en une matière beaucoup moins agressive.
Cependant, au cours du vieillissement, le taux d’enzyme superoxyde dismutase diminue progressivement.
En clair, plus on vieillit, plus on est sensible à la lumière bleue et à ses effets néfastes sur la peau.

Masques de grossesse

En plus de contribuer au vieillissement cutané, elle est également responsable des tâches pigmentaires que peuvent avoir les femmes enceintes. Plus connu sous le terme “masque de grossesse” ou mélasma, ce phénomène est une combinaison des effets de la lumière visible et du taux d’hormones élevé entrainant une hausse de la synthèse de la mélanine.
Thierry Passeron, dermatologue, a démontré que le bleu joue un rôle dans l’apparition de ces tâches. Pour les éviter, l’utilisation d’un SPF 50 + avec un filtre anti lumière bleue est préconisée.

Lumière bleue, médicament ?

En dépit de tous les mauvais procès que l’on fait à la lumière bleue, elle est utile et bénéfique quand il s’agit de traiter l’acné.
Effectivement, lorsqu’un patient dont le terrain séborrhéique est favorable à un microbiote déséquilibré, il peut tout à fait développer une forme d’acné.
Néanmoins, la bactérie responsable, Propionibacterium Acnes, est composée d’une molécule qui réagit au bleu. Si elle absorbe de la lumière, la molécule devient toxique pour Propionibacterium Acnes.
De fait, le traitement par LED est utilisé en dermatologie. À l’aide d’une lumière bleue pour tuer la bactérie et de lumières jaunes et rouges pour aider la cicatrisation. Il est possible d’avoir une alternative aux traitements médicamenteux, notamment pour les femmes enceintes ou autres patients sensibles.
Beaucoup de marques proposent aujourd’hui, à des prix défiant toute concurrence, des appareils l’utilisant. Le but : se soigner soi-même sans avoir à consulter un praticien. Bien que les LED qui composent ces instruments soient moins puissantes que celles des dermatologues, l’usage de ces “home devices” doit se faire avec précaution, surtout à l’heure où les appareils à visée esthétiques sont dans le collimateur de l’Anses.

Alors que la société se digitalise de façon exponentielle, les dangers induits par la lumière bleue sont un véritable fait d’actualité. Les marques cosmétiques l’ont bien compris, elles proposent de plus en plus de produits de beauté à des fins préventives.

JS
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