Hausse des carburants, augmentation du coût des denrées alimentaires, des fournitures scolaires, de l’énergie en général, aucun secteur n’est épargné par les répercussions du contexte sanitaire, politique et économique. Pour l’industrie cosmétique, l’envolée du prix des packagings et la pénurie de certaines matières premières est un stress quotidien et personne ne sait quand cela s’arrêtera. L’analyse et les conseils d’Estelle Dehier, de Labosphère.
Nombre d’entreprises du secteur cosmétique font actuellement face à une situation inédite pour la commande de matières premières.
Certains fournisseurs ne peuvent garantir un prix au-delà de 24h, ou ne peuvent tout simplement même plus annoncer de prix ! il faut commander la marchandise et le prix est donné seulement lors de son envoi… L’autre grosse problématique est la tension qui règne sur les matières premières. Comment assurer la fabrication des produits déjà commercialisés si la matière première est en rupture de stock ? La tension sur l’approvisionnement touche plusieurs catégories : les esters, les silices, les émulsionnants… Certains de ces ingrédients fonctionnels ont connu un arrêt de fabrication immédiat.
Les actifs semblent pour le moment être moins touchés par la pénurie.
Afin de faire face à ces problématiques, les différentes instances représentatives en alimentaire et cosmétique, ainsi que les pouvoirs publics, ont souhaité mettre en place des mesures d’urgence pour permettre à l’industrie de continuer à fabriquer les produits de consommation.
Un dispositif de dérogation a donc été mis en place (voir l’article de CosmeticOBS concernant ce point) pour la substitution de certaines matières premières dans les formules. Ce dispositif, soumis à conditions, concerne actuellement uniquement les huiles …
