Les chiffres parlent d'eux-mêmes : entre 2005 et 2012, le nombre de sites marchands a été multiplié par 8 pour atteindre 117 500 sites actifs. En 2012, les ventes sur Internet ont atteint 45 milliards d'euros (source Fevad, communiqué, 24 janvier 2013). Face à cette montée en puissance, la présence des marques cosmétiques sur la toile devient une nécessité. Il n'est plus possible de se passer d'Internet ! Mais dans quelles conditions ? L'éclairage de la FEBEA.
Le commerce en ligne offre plusieurs avantages aux opérateurs ; il leur permet :
• de s'adresser à des consommateurs qui, de par leur localisation géographique, n'ont pas accès aux magasins traditionnels ;
• par rapport au commerce traditionnel, d'obtenir une réduction des coûts de distribution et de référencement et, ainsi, potentiellement, une plus grande variété de produits proposés à des prix inférieurs.
Beaucoup de marques de parfumerie et de cosmétique ont choisi la distribution sélective pour distribuer leurs produits.
Il est interdit d'interdire !
Ce type de distribution est organisé au niveau communautaire par le Règlement n°330/2010/UE du 20 avril 2010, lequel prévoit notamment la possibilité pour les fournisseurs de produits d'imposer des critères d'agrément à leurs distributeurs qui souhaitent intégrer leur réseau.
Mais surtout, les lignes directrices qui explicitent ce Règlement (publiées le 19 mai 2010) ont précisé le principe selon lequel les fournisseurs ne peuvent interdire à leurs distributeurs de vendre sur Internet : "tout distributeur doit être autorisé à utiliser Internet pour vendre ses produits" (point 52 des lignes directrices).
La Cour de Justice de l'Union européenne a, d'ailleurs, entériné ce principe dans un arrêt du 13 octobre 2011 (CJCE 13/10/11, aff. n°C-439-09) et énonce clairement qu'il …