Le CEW France a organisé sa huitième Journée de la Beauté le 5 juin 2024 (aux Salons Hoche à Paris). Leïla Rochet (Fondatrice de Cosmetics Inspiration et Création) et Rémy Oudghiri (Sociologue et Directeur Général chez Sociovision) ont fait une présentation à deux voix afin de mettre en avant les implications directes des grands mouvements sociétaux sur l’émergence de nouvelles tendances.
Chaque bouleversement social à un effet sur l’industrie de la beauté.
Entre 1950 et 2000, c’était l’utopie de la société de consommation. La croissance était au vert. C’était l’ère du progrès et de l’optimisme, puis de la mondialisation.
Selon Leïla Rochet, cette période a été ponctuée par une confiance totale de la part des ménages à l’égard des marques.
Le temps des ruptures a eu lieu entre 2001/2007 (avènement des réseaux sociaux) et 2008/2015 avec une accélération notoire de l’ubérisation du monde. Côté beauté, les “Indies brands” ont eu le champ libre pour se développer.
Aujourd’hui, la planète est en crise permanente (écologique, sociale, économique, sanitaire). Et pour répondre à ce stress constant, les consommateurs recherchent le bien-être par-dessus tout.
Pour mieux comprendre les bouleversements contemporains, les deux experts se sont penchés plus en détail sur les évènements actuels.
Bouleversement du rapport au temps
“L’avenir s’efface”, commente Rémy Oudghiri. “La vision du futur s’assombrit en Occident”.
De fait, les consommateurs sont de plus en plus pessimistes : 73 % des Américains estiment que la société se dégrade sur bien des aspects. Ils ne sont que 27 % à penser que le monde s’améliore.
“Les actifs se replient sur le présent. …