L'ANSM est une toute jeune agence. Créée par une loi du 29 décembre 2011, elle s'est substituée à l'ancienne Afssaps le 1er mai mais son actuelle configuration n'a été mise en place qu'en octobre. Nouvelles prérogatives, nouveau système de gouvernance : quelles implications pour le secteur cosmétique découlent de cette nouvelle organisation de l'Agence ? Son Directeur général, Dominique Maraninchi, et la responsable de la Direction des dispositifs médicaux thérapeutiques et des cosmétiques, Brigitte Heuls, sont venus l'expliquer lors d'une rencontre organisée par la FEBEA le 21 janvier avec les autorités de contrôle.
Au nombre des décès imputables au Médiator, on oublie souvent d'en citer un : celui de l'Afssaps. La crise de confiance majeure qui a touché l'Agence, mise en cause pour sa gestion de l'affaire, a provoqué la refonte totale de son organisation, par le biais de la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé.
ANSM : Agence du seul médicament ?
"La crise de confiance ne concernait pas les produits cosmétiques", a souligné Dominique Maraninchi devant le parterre de professionnels réunis par la FEBEA, "le législateur a ciblé la refonte de l'Agence sur le secteur du médicament".
Voilà qui explique déjà que l'acronyme de l'agence, ANSM pour Agence Nationale de Sécurité du Médicament, semble ignorer les autres secteurs de sa compétence que sont les produits de santé, dans lesquels s'inscrivent les cosmétiques.
Et c'est bien dans le but rétablir la confiance du public français dans les médicaments comme des différents interlocuteurs officiels à l'étranger dans la crédibilité des décisions de l'Agence que les processus de gouvernance et d'expertise ont été changés.
Maîtres-mots pour la nouvelle ANSM : transparence, indépendance et absence de conflits d'intérêts. Ce qui implique d'une …
