En 2006, la Commission européenne adoptait une Recommandation “relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité”. Vingt ans plus tard, elle a commencé les travaux pour la réviser. Lors de la CEAC (Cosmetics Europe Annual Conference) qui s’est tenue fin juin 2024 à Bruxelles, trois acteurs de cette révision sont venus expliquer pourquoi et comment cette Recommandation va faire peau neuve.
C’est d’abord Roman Mokry, de la DG GROW de la Commission européenne, qui a planté le décor.
Un bon texte… mais un peu vieillot
Les produits de protection solaire sont réglementés en Europe comme tous les autres cosmétiques, alors que, par exemple aux États-Unis ou en Australie, ils ont le statut d’OTC (Over The Counter drugs).
Mais ce ne sont pas, même en Europe, des cosmétiques tout à fait comme les autres.
Des chiffres qui alarment
C’est ce qu’a illustré le Professor Paul Matts, de Procter & Gamble et également Président de la Sun Protection Conference qui se tient tous les deux ans à Londres.
En 2006, il a été estimé qu’un cancer sur trois dans le monde était un cancer de la peau. Le lien entre cancers de la peau et exposition au soleil était déjà bien établi.
C’est pourquoi en 2006, la Commission européenne a estimé nécessaire d’encadrer ces cosmétiques particuliers que sont les produits de protection solaire.
Les principes de la Recommandation
Une définition
Le texte adopté alors a d’abord introduit une définition des produits de protection solaire en ces termes : “toute préparation (telle que, par exemple, une crème, une huile, un gel, un aérosol) destinée …