Fin 2012, l'association Bloom, qui œuvre pour la conservation marine, dénonçait l'utilisation massive par le secteur cosmétique de l'huile de foie de requin profond, ce qui menace d'extinction certaines espèces. Deux ans plus tard, elle a testé 72 crèmes pour la peau portant la mention "squalane" sur leur étiquette. Les résultats sont formels pour 62 d'entre elles : une sur cinq contient du squalane de requin !
En 2012,
Bloom a publié une étude
qui a démontré que la demande de squalane de requin par l’industrie cosmétique restait importante, malgré une tendance grandissante à utiliser du squalane végétal.
"Nous avions alors prévenu les marques que nous les testerions d'ici deux ans afin de savoir si elles avaient éliminé le squalane animal de leurs lignes de production",
explique Claire Nouvian, fondatrice de l'association
. "Nos résultats montrent que les tendances de 2012 se confirment : alors qu’en Asie, plus d'un produit testé sur deux contient encore du squalane de requin, la plupart des crèmes occidentales, elles, n’en contiennent plus".
L’association vient donc de tester 72 crèmes pour la peau portant la mention "squalane" sur leur étiquette. Cette mention ne précise pas si cette substance hydratante couramment utilisée en cosmétique est d'origine animale (huile de foie de requin) ou végétale (olive ou canne à sucre).
En Asie plus qu'en Europe
En Europe, trois marques sur les 32 testées utilisent du squalane de requin : IOMA, Méthode Swiss beauty care et Topicrem.
D'après Bloom, Unilever, le principal actionnaire d'IOMA, s'était pourtant engagé à ne plus utiliser de squalane animal (Oceana, 2008). L'association précise aussi que, d'après une conversation avec les …