Dans un communiqué publié le 23 janvier 2025, l’Anses a confirmé que l’acide glyoxylique, utilisé dans les produits de lissage pour cheveux, peut provoquer des insuffisances rénales aiguës. L’Agence recommande de réaliser une évaluation des risques dans le cadre du Règlement Cosmétiques européen pour statuer sur une restriction voire une interdiction de cette substance.
La première alerte sur l’acide glyoxylique a été lancée en mars 2024 par une équipe de chercheurs français, relayés par l’Académie de Médecine.
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), désormais en charge de l’évaluation des substances cosmétiques et de la cosmétovigilance en France, s’est saisie du dossier en juin 2024 et a alors lancé une expertise afin de réaliser un état des lieux des connaissances sur la toxicité rénale de l’acide glyoxylique en application capillaire, et de documenter une proposition d’évolution des dispositions réglementaires européennes afin d’encadrer de manière appropriée l’usage de cette substance.
La toxicité confirmée
Après avoir analysé les données scientifiques disponibles, l’Agence confirme que l’acide glyoxylique est “très probablement à l’origine d’insuffisances rénales aiguës”.
Depuis octobre 2024 (date de la première communication de l’Anses à ce sujet), quatre nouveaux cas ont été déclarés au dispositif national de cosmétovigilance.
Dans son récent avis, l’Anses indique avoir conclu à une imputabilité vraisemblable des effets indésirables de l’acide glyoxylique suite à la pratique de lissages dit “brésilien”.
Une évaluation des risques au niveau européen
L’Anses rappelle que cette substance n’a pas fait l’objet d’une évaluation par le CSSC (Comité Scientifique européen …