On s’en doute, mais le Professeur Reinhold Dauskardt, de l’Université de Stanford aux États-Unis, le mesure et le prouve. La structure et la fonction de barrière de la peau sont différentes selon qu’on soit un homme ou une femme. Et cela a, bien sûr, comme il l’a développé lors de la 15e conférence Skin Ageing & Challenges qui s’est tenue début novembre 2024, des implications très concrètes dans la conception des produits cosmétiques.
Durant les 25 années qu’il a consacrées à la recherche, le Pr Reinhold Dauskardt s’est particulièrement intéressé à la peau en tant qu’organe, à ses propriétés biophysiques, à la manière dont elle évolue au fil du temps, de même qu’au lien entre l’effet d’un produit cosmétique (nettoyant ou hydratant) et la perception sensorielle de la peau.
Petit rappel : la peau est une structure multicouche, chaque couche ayant des fonctions et des propriétés différentes.
L’épiderme a une densité énergétique élevée et d’importantes propriétés d’absorption des chocs et d’isolation du corps.
Le derme, hautement vascularisé, est riche de cellules mécano-réceptives et de neurones afférents, tout en étant solide, résistant et extensible, et est très important pour la perception de l’environnement extérieur.
Et puis, il y le stratum corneum, premier axe de travail des équipes du Pr Reinhold Dauskardt. Ces couches supérieures de la peau sont exposées à l’environnement tout au long de leur vie, en contact avec d’autres objets solides, ce qui entraîne une usure, et la nécessité d’être renouvelées en permanence.
“Lorsque l’on s’intéresse aux produits cosmétiques, le stratum corneum en lui-même devient bien sûr très important”, a appuyé le Pr Reinhold Dauskardt.
