Les méthodes suivant lesquelles est évaluée la sécurité des filtres solaires aux États-Unis et en Europe sont bien différentes. Lors des 3e CosmeticDays organisés par Cosmed, Christophe Rousselle, de l’ANSES et membre du CSSC, a présenté les principales divergences entre les deux continents… et a levé le voile sur leurs origines.
Christophe Rousselle est membre du CSSC européen depuis huit ans. Au sein de ce Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs, il est chargé, avec ses collègues, d’évaluer la sécurité des ingrédients cosmétiques en Europe, et notamment des filtres solaires destinés à entrer dans l’Annexe VI du Règlement Cosmétiques 1223/2009 qui recense ceux qui sont autorisés.
À ce titre, il connaît parfaitement les méthodes employées en Europe, et ses différences avec la démarche américaine.
Efforts d’harmonisation
“L’intérêt d’harmoniser les approches entre les marchés européens et américain est évident”, souligne-t-il, “80 % des produits cosmétiques commercialisés en Europe proviennent de firmes internationales, et la cosmétique aujourd’hui ne s’envisage qu’au niveau mondial”.
Mais il faut bien admettre que les efforts entrepris dans ce sens n’ont pas encore exactement porté leurs fruits…
Une collaboration existe pourtant depuis longtemps entre les instances réglementaires, par exemple depuis 2007 au travers de l’initiative de l’ICCR (International Cooperation on Cosmetics Regulations) qui vise à la fois à maximiser la protection des consommateurs et à minimiser les barrières à la libre circulation des produits.
Cette démarche a d’abord été renforcée dans le cadre des négociations du TTIP entre l’Europe et les États-Unis… À cette occasion, des échanges ont …