Comme un serpent de mer, la polémique refait surface régulièrement : nos cosmétiques contiendraient des substances dangereuses, toxiques, auxquelles les consommateurs sont exposés à leur insu et au détriment de leur santé. À chaque fois, le sujet fait la Une de toute la presse, et inquiète les utilisateurs quotidiens que nous sommes tous de produits cosmétiques. Mais qu'en est-il exactement ? L'Observatoire des Cosmétiques fait le point sur le sujet.
Depuis 2005 et l'émission Envoyé Spécial qui ciblait
la dangerosité des parabènes
, l'actualité cosmétique voit régulièrement une substance, un type d'ingrédients ou une famille de produits mis sur la sellette. Les alertes proviennent de scientifiques, d'ONG, d'organismes représentant les consommateurs… et sont à chaque fois largement médiatisées par la presse auprès du grand public.
Avec, tout aussi régulièrement, des amalgames, des inexactitudes, des généralisations qui vont à l'encontre d'une information précise et juste. Le plus souvent, ce n'est pas que l'alerte soit injustifiée ni suffisamment motivée : c'est plutôt que la traduction d'une étude de plusieurs mois et de son rapport d'une trentaine de pages dans un article de presse d'un feuillet ou un reportage radio d'une minute comporte forcément des raccourcis… qui vont souvent davantage dans le sens d'une dramatisation que d'une explication objective.
Étude de cas : le rapport WECF
Prenons un exemple typique, le dernier en date : le 15 février 2016, l'ONG WECF (Women In Europe for a Common Future) diffuse un communiqué de presse intitulé : "Cosmétiques pour bébés : encore trop de substances préoccupantes".
Le rapport dont il est issu fait référence à une "
analyse de la littérature scientifique et des évaluations …