Loin du glamour du produit fini, le process industriel du parfum nécessite la manipulation de substances chimiques par des professionnels. Depuis trois ans, le groupe Firmenich étudie l’exposition de ses travailleurs dans le cadre d’une évaluation multi-sites. Vincent Perret, hygiéniste du travail, toxicologue industriel chez TOXpro et Stéphane Golz, vice-président QHS&E Europe chez Firmenich, sont venus relater cette expérience lors du dernier Congrès Olfaction & Perspectives.
Firmenich, groupe familial fondé en 1895 et spécialisé dans la création d'arômes alimentaires et de parfums, emploie plus de 6000 personnes dans 63 pays.
En 2012, il a lancé un programme global de monitoring des expositions aux substances chimiques à la place de travail accompagné d’un d’audit d’hygiène industriel dans l’ensemble de ses centres de production et laboratoires situés dans le monde entier.
À ce jour, plus de 1000 travailleurs de Firmenich ont participé à ce programme réalisé avec des moyens d’évaluation simples et fiables, basés majoritairement sur les techniques de self-assessment.
Les deux visages du parfum
Les utilisateurs l’ignorent souvent, mais le parfum, peut-être encore plus que d’autres produits de consommation du fait de son positionnement premium et de son image à la beauté travaillée sur papier glacé, n’est pas que charme et sensualité. Tel Janus, il arbore deux visages, dont Vincent Perret a présenté les antagonismes en commençant son intervention.
D’un côté, le produit fini qui véhicule des émotions et du glamour. Porté avec plaisir, il est associé à la notion de fragrance, d’odeur agréable.
De l’autre, l’étape industrielle, où des substances chimiques, parfois en grande quantité et en très fortes concentrations, parfois au profil toxicologique élevé, sont …
