Un rapport de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail) sur les risques associés à la Methylisothiazolinone dans les produits à usage courant, et une demande officielle de Ségolène Royal (ministre française de l'Environnement) à la l'Union européenne pour accélérer les mesures à l'encontre de ce conservateur : la MIT est plus que jamais dans la ligne de mire. Et cela ne concerne pas que les produits cosmétiques.
La conjoncture n'est décidément pas favorable à la Methylisothiazolinone. Déjà pointée du doigt par plusieurs organismes officiels (comme récemment encore par l'Agence pour la protection environnementale danoise ) pour son fort potentiel allergisant, ciblée par le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) qui plaide pour son interdiction dans les produits cosmétiques sans rinçage et un abaissement de sa concentration maximale autorisée dans les produits à rincer, elle est à nouveau au cœur d'un document à charge rendu public par l'ANSES le 18 février 2016.
Le rapport de l'ANSES
Ce Rapport d’expertise collective rappelle d'abord que "
la méthylisothiazolinone (MIT) est une substance utilisée comme conservateur dans de nombreux mélanges commerciaux à base aqueuse tels que produits détergents, peintures, vernis mais aussi dans des mélanges à usage professionnel (fluides de coupe par exemple). Elle est également retrouvée dans des produits cosmétiques rincés et non-rincés
".
Depuis 3 ans, poursuit le texte, de nombreuses publications ont mis en évidence, en France comme en Europe, une augmentation alarmante du nombre de cas de sensibilisation à cette substance.
Dans ce contexte, l'ANSES s'est autosaisie du dossier pour réaliser une enquête de filières et d’usages ainsi qu'une revue bibliographique des données scientifiques disponibles …